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POUR L’AUTORITÉ ENVIRONNEMENTALE, LE PROJET DE NOUVEAU TERMINAL DE ROISSY EST À REVOIR DE FOND EN COMBLE



Gaz à effet de serre, pollution de l’air, nuisances sonores, incidences sur les milieux et sites Natura 2000… c’est toute la copie qui est à revoir. Dans un avis aussi sévère qu’attendu, rendu mercredi 8 juillet, que Le Monde a pu consulter, l’Autorité environnementale (AE) étrille le projet de nouveau terminal T4 de l’aéroport Roissy – Charles-de-Gaulle. Ce chantier pharaonique (estimé entre 7 et 9 milliards d’euros) porté par Groupe ADP doit permettre d’accueillir jusqu’à 40 millions de passagers supplémentaires par an à l’horizon 2037 et d’absorber environ 450 vols de plus chaque jour.

Un aéroport dans l’aéroport, comme si Orly – et ses 30 millions de passagers annuels – était intégré dans Roissy. Les premiers coups de pioche devaient initialement être donnés en 2021 pour une ouverture partielle trois ans plus tard, juste avant les Jeux olympiques. Mais le projet a déjà pris trois ans de retard. L’enquête publique, elle, a été reportée à l’automne en raison de la crise sanitaire due au Covid-19.

 

« La mobilisation de l’Etat et d’ADP pour diminuer les risques sanitaires et se mettre en cohérence avec les engagements relatifs au climat n’est pas proportionnée à leur volonté de capter les retombées économiques d’une extension de l’activité aéroportuaire », juge l’AE. Le projet de terminal T4 télescope aussi les conclusions de la convention citoyenne, qui propose l’interdiction de toute extension d’aéroport et la limitation des vols intérieurs. Le dossier soumis par Groupe ADP « omet de prendre en compte les impacts climatiques des émissions produites en phase de croisière [en vol] », précise l’AE. Quant à l’« équation à résoudre » entre, d’un côté, l’augmentation massive du nombre de passagers, de vols, de la circulation automobile induite et des émissions de gaz à effet de serre associés et, de l’autre, le respect des objectifs nationaux et internationaux de la France pour les réduire, elle n’est tout simplement « pas décrite ni posée de manière complète ».

Les impacts environnementaux du T4 ne se limitent pas au dérèglement climatique. « Les incidences du projet sur la qualité de l’air et sur le bruit et donc la santé des résidents et riverains de la plate-forme aéroportuaire sont incomplètement évaluées », ajoute l’autorité. En matière de nuisances sonores, le dossier n’apporte « aucune assurance que les aéronefs accueillis sur la plate-forme seront bien modernisés dans les délais annoncés ». Aussi l’AE exprime-t-elle ses plus grands doutes quant à la crédibilité des évaluations fournies par Groupe ADP qui concluent que plus de vols égalent moins de bruit.

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