La quantité de porno regardée par un homme serait inversement proportionnelle à sa fonction érectile, du moins si l’on en croit une nouvelle étude scientifique
Ici, une équipe de chercheurs belges, danois et britanniques a établi un questionnaire en ligne, proposé à des hommes via les réseaux sociaux, des affiches et des dépliants. 3.267 hommes ont répondu aux quelque 118 questions, portant notamment sur la masturbation, la fréquence de visionnage de porno et l’activité sexuelle avec un partenaire. Le questionnaire s’est concentré sur les hommes qui avaient eu des relations sexuelles au cours des quatre semaines précédentes, afin de permettre à l’équipe de constater l’effet du visionnage de pornographie sur l’activité sexuelle.
“Nous avons constaté qu’il y avait un large éventail de réponses. Dans notre échantillon, les hommes regardent beaucoup de porno, en moyenne environ 70 minutes par semaine, normalement pendant cinq à 15 minutes à la fois, avec certains qui en regardent évidemment très peu et certains qui en regardent beaucoup, beaucoup plus”, a commenté le Pr Gunter de Win, coauteur de l’étude et chercheur à l’Université d’Anvers, en Belgique.
“Nous avons constaté qu’il existait une relation très significative entre le temps passé à regarder du porno et la difficulté croissante de la fonction érectile avec un partenaire”, a indiqué le chercheur. L’étude révèle ainsi qu’environ 23% des moins de 35 ans ayant répondu à l’enquête faisaient état de dysfonction érectile lors d’une relation sexuelle. “Les hommes qui regardent le plus de pornographie ont également obtenu des résultats élevés sur les échelles de dépendance au porno”, a-t-il ajouté.
Conscient qu’il ne s’agit là que d’une étude basée sur un questionnaire et non d’un essai clinique, le Pr Gunter de Win estime cependant qu’au vu du grand nombre de participants, “nous pouvons être assez confiants quant aux résultats”. Aussi l’équipe invite-t-elle les médecins consultés pour des problèmes de dysfonction érectile devraient évoquer le sujet du visionnage de pornographie avec leurs patients, d’autant que, selon l’étude, la pornographie pourrait engendrer un manque d’excitation lors des relations sexuelles classiques.
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