Situation difficile dans les cuisines au Mali. Une pénurie qui a commencé depuis quelques jours dans le pays risque de créer de gros dommages, surtout pour la popote.

En effet les distributeurs de gaz de butane sont en chômage. Du fait du retard de paiement de subvention, ces distributeurs ont été forcés à observer une suspension de leurs activités. Cette subvention réclamée s’élève à plus de 6 milliards de francs CFA, somme qu’ils cumulent auprès de l’Etat du Mali.

Un terrain de réclamation, toutes les sociétés de distribution de gaz de chauffage, qui manquent sérieusement de fonds pour renouveler leurs marchandises, sont obligées d’observer une trêve générale. Un gros risque pour le pays de IBK.

Selon des sources concordantes, les arriérés de factures des opérateurs non soldées s’élevaient à 6 500 000 000 FCFA le 30 octobre 2019.

« Nous avons bénéficié de l’accompagnement du FED (Fonds européen de développement) pendant 3 ans », confie le président des opérateurs gaziers du Mali. « Au début, les pouvoirs publics ont honoré leurs engagements. Ces dernières années, nous avons malheureusement remarqué que des sérieuses difficultés persistent dans le règlement des factures », a-t-il poursuit avec un air de regret.

Une situation qui inquiète plus d’un, puisque jusqu’à cette heure nul n’a la moindre idée précise sur la fin de cette péripétie qui risque de tourner en une tragédie.

Le gérant de « Sodigaz », Oudiary Diawara prend son mal en patience.“Comme vous pouvez le constater, nous sommes en arrêt de travail. Nous n’avons plus de gaz. Les partenaires nous exigent du cash“, explique le distributeur de gaz, tout découragé.

Expliquant la raison de ce manque de liquide pour s’approvisionner, il affirme : “Eh bien, parce que l’Etat nous doit beaucoup d’argent et il ne nous paye pas depuis plus d’une année”.

Mais il n’y a pas que Oudiary Diawara et ses collaborateurs qui risquent de souffrir de cette pénurie ne ne signale pas encore sa fin !

De nombreuses personnes en souffrent déjà, comme le déclare cette dame de ménage rencontrée par nos confrères de maliweb.net à la gare routière de Sogoniko, qui expliquait que :“Depuis quelques années, j’ai arrêté l’utilisation abusive du charbon. Il coûte de plus en plus cher“. Elle était sur le point de retourner à son domicile, sa bouteille de gaz vide en main.

Selon la femme de ménage, cette rupture récurrente de gaz est un coup dur pour l’abandon des bois combustibles, jugés allant à l’encontre du changement climatique.