Patrice Talon, président du Bénin, a rejeté catégoriquement la demande de grâce présidentielle pour l’opposante Reckya Madougou, condamnée à une peine de 20 ans de prison pour des accusations liées au terrorisme. Lors d’une réunion avec une délégation du parti Les Démocrates, dirigée par l’ancien président Boni Yayi, le président actuel a maintenu sa position ferme sur cette question.
La rencontre, qui s’est déroulée au Palais présidentiel, a été le théâtre de discussions intenses, avec Boni Yayi plaidant en faveur de la clémence présidentielle pour Madougou, incarcérée depuis 2021. Cependant, Patrice Talon s’est montré inflexible, soulignant que le pardon pouvait parfois constituer une faute. Il a défendu la notion de responsabilité individuelle pour les acteurs politiques, insistant sur l’importance de subir les conséquences de leurs actions, tout comme n’importe quel citoyen.
Lire aussi : Bénin : l’ancien président Boni Yayi préoccupé par la situation de Reckya Madougou
Cette décision sans appel anéantit les espoirs de ceux qui aspiraient à une grâce présidentielle pour les détenus politiques, dont Reckya Madougou est emblématique. Son arrestation pendant la période électorale en 2021 a abouti à une condamnation sévère pour des faits qualifiés de liés au terrorisme.
La fermeté présidentielle suscite des réactions contrastées au sein de la population béninoise, certains saluant la démonstration de justice égale pour tous, tandis que d’autres dénoncent une répression politique et une obstination à l’égard d’une opposante emblématique. Cette décision soulève des questions sur l’équilibre entre justice et clémence dans le pays.