Le président du parti FPI (de Laurent Gbagbo), Pascal Affi N’Guessan a fait la prison. Arrêté en novembre dernier, il a fait plus d’un mois loin des siens. En effet, il lui est reproché de s’être associé à la création d’un Conseil national de transition à une époque où les élections présidentielles ont donné pour vainqueur Alassane Ouattara le président sortant.

Affi N’Guessan, 67 ans, a été libéré finalement ce 30 décembre. Il aura passé un peu plus d’une quarantaine de jours en cellule. Il a été transféré à l’école de la gendarmerie pendant une semaine sans contacts avec l’extérieur selon son récit. Cette page est en quelque sorte tournée même si sa libération est provisoire.

Dans une interview accordée à Treize News, il estime que les gendarmes ont travaillé comme il se doit. Il avoue n’avoir jamais fait objet de torture ou quoi d’autres mais d’ailleurs plutôt été traité avec respect. « Je n’ai pas été traumatisé. Les uns et les autres se sont acquitté de leurs missions », explique l’ancien Premier ministre de la Côte d’ivoire.

Malgré cette mésaventure, M. Affi ne se décourage pas. Le combat continue selon lui. « L’opposition doit continuer son combat… pour sortir de la crise. En dehors de ma libération, il y a de nombreux Ivoiriens qui sont en prison. D’autres en exil. Le pays a besoin d’un grand dialogue national pour s’entendre. C’est un travail qui est incontournable et il faut qu’on s’assoit pour en parler », dit-il.

L’espoir de M. N’Guessan, c’est que des résultats concrets puissent surgir du dialogue afin que les élections à venir ne soient plus émaillées de violences. Il donne comme exemple, le Niger, le Ghana, le Burkina Faso qui connaissent souvent des élections apaisées.

Pascal Affi N’Guessan  lance un appel à tous de privilégier le dialogue au lieu de rentrer dans des cycles de violence. Il s’incline devant la mémoire des disparus et estime que tout cela n’aurait pas eu lieu si le dialogue auquel il appelait avant le 31 octobre a été pris en compte.

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