Afrique du Sud : Le parti de Zuma nie toute falsification de signatures

Le parti de l’ancien président sud-africain Jacob Zuma a catégoriquement nié mardi avoir falsifié des signatures pour sa participation aux élections générales du 29 mai, une affaire qui vient entacher une campagne déjà tendue.

Ces allégations viennent s’ajouter aux défis auxquels est confronté le parti nouvellement créé, uMkhonto we Sizwe (MK), qui recueille entre 8 et 13 % des intentions de vote, mais reste suspendu à une décision de la plus haute cour du pays sur l’éligibilité de M. Zuma.

Son porte-parole, Nhlamulo Ndhlela, a déclaré : « Le MK n’est en aucune manière impliqué dans des signatures frauduleuses. Nous sommes victimes d’un escroc, d’un fraudeur ».

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La commission électorale a réclamé lundi une enquête sur cette affaire, révélée après les confessions d’un membre mécontent du parti ayant avoué sa participation à cette fraude.

« Une enquête rapide est essentielle pour des élections libres et équitables », a déclaré la commission, précisant qu’une plainte avait été déposée auprès de la police.

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Le scrutin s’annonce comme le plus disputé de l’histoire de la jeune démocratie sud-africaine, 30 ans après l’élection de Nelson Mandela. Les partis devaient soumettre au moins 15 000 signatures début mars, un délai que le MK avait critiqué comme étant trop court.

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La presse locale a rapporté qu’un membre du parti avait avoué avoir passé près de deux semaines à falsifier des signatures en utilisant des noms provenant d’une base de données de demandeurs d’emploi.

Le porte-parole du MK a qualifié cet individu de « saboteur » au service du Congrès national africain (ANC) au pouvoir.

L’ANC, déjà en difficulté, voit son électorat diminuer avec l’émergence de la dissidence de M. Zuma, qui porte le nom de la branche armée de l’ANC pendant l’apartheid.

Jacob Zuma, 82 ans, reste poursuivi pour corruption, mais jouit d’une forte popularité. Un tribunal électoral a récemment autorisé sa candidature, malgré une condamnation à 15 mois de prison pour outrage en 2021. Cependant, la Cour constitutionnelle devra se prononcer sur cette question le 10 mai.

Des responsables du MK ont averti qu’il pourrait y avoir des émeutes si Zuma était empêché de se présenter, rappelant les violences de 2021 qui avaient suivi son arrestation et fait plus de 350 morts.

 

 

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