L’échange enflammé entre le député sénégalais Guy Marius Sagna et sa collègue ivoirienne Adjaratou Traoré a profondément marqué le Parlement de la CEDEAO. Les propos forts de Sagna, qui a vivement critiqué les chefs d’État ouest-africains, n’ont pas plu à Traoré, considéré comme proche du régime du président ivoirien Alassane Ouattara.

Guy Marius Sagna a accusé les dirigeants de la région de contribuer à « l’appauvrissement » de l’Afrique de l’Ouest. Il a remis en question l’utilisation du terme « pauvreté » par le PNUD, sous-entendant que les chefs d’État sont responsables des défis socio-économiques de la région.

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Réponse d’Adjaratou Traoré

La députée ivoirienne n’a pas pris ces accusations à la légère. Elle a demandé à Sagna de modérer ses propos, suggérant qu’il faisait preuve d’un manque de respect envers les dirigeants. Traoré a souligné que si la liberté d’expression est importante, elle ne justifie pas de telles déclarations.

La situation a rapidement dégénéré alors que des accusations mutuelles volaient entre les députés. Adjaratou Traoré a qualifié les commentaires de Sagna de « n’importe quoi », tandis que Sagna est resté ferme sur ses critiques. Les remarques de Traoré ont été pointues :

« La liberté d’expression ne signifie pas que vous devez dire n’importe quoi envers les chefs d’État ! Oui, c’est n’importe quoi que vous dites. Vous n’êtes pas plus que n’importe qui ! Vous ne pouvez pas vous adresser aux chefs d’État comme s’ils étaient vos amis…  »

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Suspension de la séance

Alors que l’altercation s’intensifiait, la présidence du Parlement a été contrainte de suspendre la séance pour apaiser les tensions. L’échange houleux a mis en lumière les profondes divisions et les désaccords passionnés entre les députés de la CEDEAO concernant le leadership et la direction des États d’Afrique de l’Ouest.