C’est volontiers que le député de l’opposition Ousmane Sonko a prêté sa voix aux médias locaux après sa libération. Lors d’une conférence de presse, celui qui est considéré comme l’adversaire de Macky Sall a adressé d’importants messages à celui-ci. L’opposant a annoncé au Chef de l’État que la révolution est en marche pour lui dire que l’étau se resserre contre lui.
Quelques heures après sa libération, Ousmane Sonko a fait savoir que Macky Sall a trahi le peuple. « Tout ce qui arrive, c’est à cause de la cupidité et la boulimie du pourvoir. On a besoin de génie d’État pas de génie politique. Macky Sall a fait de la haute trahison » , a martelé le député de l’opposition. Placé sous contrôle judiciaire, le député accusé de viol par une masseuse, a tenu à poser des limites à ses partisans.
Lire aussi : Bougane Gueye : « Il faut une libération totale pour Ousmane Sonko »
Selon lui, la révolution est en marche, mais il ne faudrait pas semer le chaos dans les rues du Sénégal. « La révolution est en marche », a-t-il fait savoir, avant d’ajouter : « Évitons le syndrome malien et encadrons notre révolution ». Il est sans doute tourmenté par les décès survenus lors des soulèvements de ses partisans contre le parti au pouvoir après son arrestation.
En outre, Ousmane Sonko a clairement fait savoir que la politique de Macky Sall diffère carrément du sien. Il assure qu’il ne pourrait en aucun cas faire partie du gouvernement du président actuel. « Je ne ferai jamais partie d’un gouvernement avec Macky » , a-t-il coupé net. Il a ensuite envisagé une issue juste à tout ce problème qui a coûté la vie à des fils du pays.
Lire aussi : Situation du Sénégal: Le Président Macky Sall s’adresse à la Nation, ce lundi à 20 heures
Ousmane Sonko veut que des institutions internationales s’en mêlent pour solutionner et apporter justice dans ce trouble. Il souhaite que la CPI enquête sur l’actualité au Sénégal. « Nous demandons l’ouverture d’une enquête indépendante. Et au niveau international une plainte sera déposée à la CPI. Il faut que les responsables répondent de leurs actes », a-t-il suggéré.