Pour plusieurs personnes, la fête de Noël a toujours été célébrée avec ses proches autour d’un bon repas et des cadeaux sous le sapin. Et pourtant, il n’en est absolument rien. Découvrez dans cet article, l’origine de cette fête et comment elle a été réinventée au fil des ans.
Ses Origines
En effet, Noël n’a pas toujours été synonyme de décorations et cadeaux à gogo déposés sous le sapin par le Père Noël, comme le pensent certaines personnes. Cette fête traditionnelle, d’origine chrétienne, remonte en fait à la naissance supposée de Jésus-Christ.
Les Evangiles ne donnent pas de date exacte, mais ils donnent des détails sur l’Immaculée Conception. La Vierge Marie, choisie par Dieu pour donner naissance à son fils, aurait donné naissance à Jésus-Christ dans une étable à Bethléem. Les histoires racontent que les anges ont commencé à chanter et les étoiles ont brillé dans le ciel.
Le mot Noël peut provenir du latin « natalis dies », qui signifie « anniversaire ». D’autres étymologistes pensent que Noël vient de la contraction de deux mots gaulois, noio (signifiant nouveau) et hel (soleil). La première célébration de cet événement remonte à 336 après JC.
A cette époque, l’empereur romain Constantin, qui s’était converti au christianisme, choisit le 25 décembre comme jour pour célébrer la naissance de Jésus. Cela coïncide également avec les vacances du solstice d’hiver. Le festival s’est ensuite poursuivi pendant 12 jours, de Noël à l’Épiphanie.
Une fête populaire
Grâce à ses origines, les catholiques, protestants et orthodoxes considèrent Noël comme une fête importante. D’autre part, les juifs et les musulmans, qui ne reconnaissent pas Jésus comme le prophète de leur religion, ne célèbrent traditionnellement pas Noël.
Au Moyen Âge, les fêtes religieuses deviennent de plus en plus populaires. Il est d’ailleurs d’usage de célébrer la messe de minuit, le 24 au soir, et la messe de Noël, le 25 décembre, dès le VIIe siècle à Rome. Des enfants, surnommés les « guisarts », chantent des cantiques en échange de quelques sous ou friandises. Ceux qui s’y refusent risquent d’être maudits.
Ce n’est qu’au XIXe siècle, après la révolution industrielle, que les ornements et les sapins ont commencé à être incorporés dans les foyers bourgeois anglais. On assiste à un véritable transfert rituel de la sphère religieuse sur celle de la vie privée », note Martyne Perrot, sociologue au CNRS, dans le Journal des psychologues de décembre 2006.
Il y a aussi un « esprit de Noël » synonyme de compassion à cette période de l’année. La bourgeoisie se soucie du sort de la classe ouvrière et fait preuve de charité pour empêcher la rébellion. L’un des biographes de Charles Dickens raconte que l’homme d’affaires américain Fairbanks a promis d’offrir des vacances à tous ses ouvriers à Noël et, après avoir écouté la lecture d’un célèbre conteur, a ajouté une oie à son dîner de Noël l’année suivante.
La modernisation de la fête
Au fil des siècles, Noël s’est adapté aux traditions modernisées. Le Père Noël a été inspiré par Saint-Nicolas, un évêque du IIIe siècle dans la tradition allemande et danoise, et popularisé au XVIIIe siècle par des auteurs américains tels que Clement Clarke Moore. Les bougies décoratives ont cédé après que Thomas Edison ait inventé la guirlande de lumières.
Un arbre décoré décore le salon et il est de coutume d’emballer les cadeaux dans du papier propre. Seul le menu des fêtes conserve son caractère régional. Loin d’être religieuse, Noël est devenu une fête populaire célébrée à la fois par les croyants et les non-croyants depuis des siècles. Parfois jugée « trop commerciale » pour certains et source d’angoisse pour d’autres, ceux qui ont décidé de la bouder peuvent au moins profiter de ce jour férié pour se reposer.
Avec Yahoonews.