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Nigeria : un policier tué et 80 élèves kidnappés dans une école



 

Des assaillants armés ont tué un policier et enlevé au moins 80 élèves et cinq enseignants d’une école dans l’État nigérian de Kebbi (nord-ouest), ont indiqué la police. L’attaque a eu lieu jeudi 17 juin contre le Federal Government College dans la ville isolée de Birnin Yauri, dans l’État de Kebbi.

Il s’agit de la troisième attaque de gangs armés contre une école ou un collège au Nigeria en moins d’un mois, attribuée par les autorités à des bandits cherchant à obtenir des rançons. Usman Aliyu, un enseignant de l’école, a déclaré que les hommes armés avaient enlevé plus de 80 élèves, dont la plupart étaient des filles.

« Ils ont tué l’un des (policiers), ont franchi le portail et sont allés directement dans les classes des élèves », a-t-il déclaré à l’agence de presse Reuters. Un porte-parole de la police de l’État de Kebbi, Nafiu Abubakar, a déclaré qu’un officier avait été abattu lors d’un échange de tirs entre la police et les assaillants, et qu’un étudiant avait également été abattu et recevait un traitement médical.

Abubakar a déclaré que les forces de sécurité recherchaient les étudiants et les enseignants enlevés dans une forêt voisine. Jeudi, la police n’avait pas encore communiqué le nombre d’étudiants disparus, et un porte-parole du gouverneur de l’État de Kebbi a déclaré qu’ils procédaient à un décompte des disparus.

Les gangs criminels lourdement armés, connus localement sous le nom de bandits, s’attaquent depuis longtemps aux États du centre et du nord-ouest du pays. Ils pillent les villages, volent le bétail et procèdent à des enlèvements contre rançon. Mais ils s’en prennent de plus en plus aux écoles, enlevant des étudiants ou des écoliers et les conduisant dans des cachettes en forêt pour négocier le paiement de rançons.

Plus de 700 enfants et étudiants ont déjà été enlevés par ces gangs contre rançon depuis décembre. Les raids ont surtout eu lieu dans la région du nord-ouest. Ils sont distincts des opérations armées centrées sur le nord-est, où le groupe Boko Haram a fait les gros titres de la presse mondiale en 2014 lorsqu’il a enlevé plus de 270 écolières dans la ville de Chibok.

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