Vendredi 23 juillet dernier, un tribunal nigérian a condamné 10 pirates à 12 ans de prison chacun pour le détournement d’un navire marchand l’année dernière. Ce procès intervient conformément à une nouvelle loi destinée à contrecarrer la criminalité maritime dans le golfe de Guinée.

La marine de la nation ouest-africaine a capturé les hommes en mai 2020 après qu’ils aient abordé un navire de pêche chinois au large de la Côte d’Ivoire et kidnappé l’équipage. Les pirates, tous nigérians, ont été reconnus coupables d’avoir détourné le navire marchand chinois FV Hailufeng. Outre les peines d’emprisonnement, il a condamné chacun des hommes à une amende de 250 000 nairas (610 dollars).

Ce jugement constitue « une victoire majeure pour la nouvelle loi nigériane de lutte contre la piraterie », a déclaré Suleman Dahun, porte-parole de la marine nigériane, qui faisait office de procureur. Ces sanctions enverront un « avertissement fort » indiquant que le Nigeria « n’a aucune tolérance pour les criminels maritimes », a-t-il ajouté.

La marine a sauvé des pirates 18 membres d’équipage à bord du navire chinois le 15 mai 2020, arrêtant également leurs 10 ravisseurs. L’année dernière, le Nigeria a mené son tout premier procès en vertu d’une nouvelle loi sur la piraterie adoptée en 2019, selon laquelle les pirates sont surnommés les saboteurs économiques travaillant contre le pays.

Le Nigeria, premier producteur de pétrole brut d’Afrique, a été la première nation de la région à adopter une législation spécialisée pour punir les personnes accusées de piraterie et d’autres crimes maritimes. Rien que cette année, 16 actes de piraterie ont été commis dans le golfe de Guinée, selon le cabinet de conseil en sécurité maritime Dryad Global.