Une semaine après la levée des sanctions de la CEDEAO à la suite du coup d’État au Niger en juillet dernier, la frontière entre le Niger et le Bénin reste fermée. Cette décision a été confirmée par des sources sécuritaires à Gaya, la principale ville frontalière nigérienne avec le Bénin, ainsi que par Maikoul Zodi, président du « Front pour la Sauvegarde de la Patrie (FSP) », une organisation de la société civile soutenant la transition militaire au Niger.

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Les raisons avancées pour maintenir la fermeture de la frontière incluent le « comportement non amical » du président béninois Patrice Talon envers les autorités nigériennes issues du coup d’État, ainsi que la présence de « bases militaires françaises » au Bénin près de la frontière avec le Niger.

La levée des principales sanctions par la CEDEAO n’a pas encore conduit au rétablissement des échanges frontaliers. Aucune déclaration officielle n’a été faite par le gouvernement nigérien concernant la levée des sanctions ou le maintien de la fermeture de la frontière. Des responsables béninois ont également constaté le maintien du blocus du côté nigérien de la frontière.

En septembre dernier, les nouvelles autorités nigériennes avaient dénoncé un accord militaire entre le Niger et le Bénin, alléguant que le Bénin autorisait le stationnement de militaires et de matériel de guerre en vue d’une agression soutenue par la France et certains pays de la CEDEAO.

Un important dispositif de sécurité a été mis en place à Gaya pour empêcher la circulation entre le Niger et le Bénin, notamment sur le principal pont reliant les deux pays.