Le général Abdourahamane Tchiani, auparavant chef de la garde présidentielle au Niger, est désormais sous les projecteurs en tant que leader de la junte qui a renversé le président élu Mohamed Bazoum. Cet homme de l’ombre, âgé d’une cinquantaine d’années, est décrit comme puissant mais peu connu du grand public en dehors des milieux militaires.

Nommé à la tête de la garde présidentielle par l’ancien président Mahamadou Issoufou en 2011, le général Tchiani a été reconduit à son poste par le nouveau président élu, Mohamed Bazoum. Cependant, des tensions ont émergé entre les deux hommes au cours des derniers mois, Mohamed Bazoum envisageant de remplacer Tchiani à la tête de la garde présidentielle.

Lire aussi : Coup d’État au Niger : Les manifestants soutiennent les putschistes dans l’espoir d’un changement

Réputation « controversée » mais populaire au sein de l’armée

Originaire de la région de Tillabéri, une zone touchée par les attaques de groupes jihadistes depuis de nombreuses années, le général Tchiani est considéré comme controversé au sein de l’armée. Pourtant, il est décrit par ses proches comme un homme à poigne, valeureux et extrêmement populaire auprès des quelque 700 membres de son unité.

Sous son commandement, la garde présidentielle a été transformée en une force puissante équipée d’armements sophistiqués, conformément aux directives de Mahamadou Issoufou. Il aurait également contrecarré plusieurs tentatives de coups d’État en 2021 et 2022.

Une junte aux commandes du Niger : Défis et responsabilités

La nouvelle junte qui dirige désormais le pays est composée d’officiers de haut rang, dont le général Salifou Mody, ancien chef d’état-major des Armées, limogé en avril. Certains de ces officiers ont déjà participé à des coups d’État dans le passé, ce qui reflète l’histoire tumultueuse du Niger, jalonnée de tentatives de renversement depuis son indépendance de la France en 1960.

Le Niger est actuellement confronté à de nombreux défis, notamment la menace persistante des groupes jihadistes et la pauvreté généralisée. Le destin du pays repose désormais entre les mains de la nouvelle junte, dirigée par le général Tchiani, dont les actions et les décisions auront un impact majeur sur l’avenir de la nation.