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Niger : Changement de ton dans la diplomatie française

Niger : Changement De Ton Dans La Diplomatie Française

La France, initialement affirmée dans son approche intransigeante envers les militaires au pouvoir au Niger, semble maintenant adopter une position plus en retrait. Cette évolution intervient alors que les perspectives d’une intervention militaire de la part des pays d’Afrique de l’Ouest semblent s’éloigner. Les experts soulignent que la situation reste délicate et en constante évolution.

Dans les jours précédents, la France avait soutenu avec fermeté les efforts de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) pour faire pression sur les militaires nigériens afin qu’ils rétablissent le président élu, Mohamed Bazoum. La menace d’une intervention armée avait été envisagée, mais son exécution ne semble pas imminente.

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Changement de perspective diplomatique

 

Les observateurs notent un changement de ton de la part de la France. L’Allemagne, l’Italie et les États-Unis ont également adopté une approche en faveur du dialogue pour résoudre la crise. Les experts soulignent que la diplomatie est le moyen privilégié pour sortir de cette situation complexe.

Selon Bertrand Badie, professeur à Sciences Po Paris, la déclaration française actuelle est plus prudente et réfléchie par rapport à sa position antérieure. La France a montré une attitude initialement intransigeante, mais cette approche n’a pas été productive et a même renforcé les positions des militaires au Niger. L’expert souligne l’importance de la diplomatie et de la recherche de compromis.

Enjeu plus profond

L’évolution de la diplomatie française face au Niger révèle des enjeux plus profonds liés à l’héritage post-colonial. Certains observateurs estiment que la diplomatie française doit sortir de l’attitude paternaliste pour adopter une approche plus équilibrée et respectueuse des pays africains.

Un sommet prévu à Abuja devrait apporter des éclaircissements sur les décisions à venir. Bien que l’option militaire semble moins probable, elle n’est pas totalement exclue. Les experts soulignent que le cœur de la question est la nécessité d’un dialogue constructif et de compromis pour résoudre la crise au Niger.