L’armée nigérienne a annoncé mardi 24 janvier avoir tué 11 « terroristes » et en avoir capturé six la semaine dernière dans une région agitée en proie à des insurgés liés à Al-Qaïda et au groupe État islamique.

Les opérations dans la région occidentale de Tillaberi, près du Burkina Faso, ont également été marquées par des saisies d’armes et plus de 130 motos détruites, a indiqué le ministère nigérien de la Défense dans son bulletin hebdomadaire.

Tillabéri se trouve dans la vaste et instable région des « trois frontières » entre le Niger, le Mali et le Burkina Faso, où les insurgés djihadistes mènent des attaques depuis plusieurs années.

Le Niger a lancé des opérations offensives contre les djihadistes dans la région, récemment avec le soutien de 250 soldats de l’ancienne puissance coloniale française.

La force anti-djihadiste Niya, qui est déployée dans l’ouest du Niger depuis février de l’année dernière et compte plus de 2 000 hommes, a subi deux blessés lors des opérations, a indiqué l’armée.

L’armée dit avoir démantelé un réseau de trafic de carburant soupçonné d’approvisionner les groupes armés.

Le Niger fait face à des insurrections djihadistes sur sa frontière occidentale avec le Mali et le Burkina Faso et sur sa frontière sud-est avec le Nigeria.

L’État du Sahel abrite des dizaines de milliers de personnes déplacées à l’intérieur du pays, ainsi que des réfugiés du Nigeria, du Mali et du Burkina Faso.

Près de 10 000 personnes originaires de villages nigériens situés près du Burkina Faso ont été contraintes de déménager dans la ville de Tera en novembre et décembre de l’année dernière, selon les Nations Unies.