Après sa démission en février 2019, l’ancien Président de l’Assemblée nationale ivoirienne Guillaume Soro est jusqu’alors tombé en disgrâce de son ancien mentor Alassane Ouattara. Il convoite le fauteuil présidentiel et s’est lancé dans une aventure de conquête du pouvoir.

Guillaume Soro dans ses tournées au nord du pays annonçant sa candidature devient dans sous-région un « enfant politiquement impoli ». Tout le monde notamment les président de la sous-région ouest africaine n’aura plus le courage de le recevoir. C’est le cas du Président Nana Akufo-Addo du Ghana qui selon Guillaume Soro a affiché clairement son refus de le recevoir sur le sol ghanéen.

Tout était parti du retour refusé de Guillaume Soro par le pouvoir d’Abidjan. Après sa tournée dans le pays, Guillaume Soro avait voyagé. Annonçant son retour tambours battant, ses sympathisants se préparaient pour l’accueillir le 23 décembre 2019.

« Quand il rentre, on commence la campagne. Ça, je vous le certifie. Je vous certifie qu’il rentre avec le programme du GPS sous ses aisselles. Depuis un moment, est-ce que vous entendez des gens parler de programme ? Ils savent. Guillaume Soro est devenu leur programme de campagne. Ils disent qu’il ne viendra pas. Je vous confirme qu’il viendra dans son pays. Restez tranquilles et mobilisez-vous. Il passera dans chaque commune d’Abidjan pour saluer avant de rentrer à la maison. (…) Il vient pour son pays et non pour autre chose. Je peux vous affirmer qu’il va parcourir toutes les régions de la Côte d’Ivoire», annonce le député Alain Lobognon, un de ses plus fidèles assistants.

Mais contre toute entente, on apprend que le jet privé de l’ancien Premier ministre ne pourrait plus atterrir à l’aéroport Felix Houphouët-Boigny d’Abidjan. Le jet du leader de GPS était détourné au Ghana.

Pour Guillaume Soro, arrivé sur le sol ghanéen, le Président Nana Akufo-Addo n’a pas accepté que son pied touche le sol ghanéen.

« Le 23 décembre 2019, j’ai pris mon avion pour aller à Abidjan. L’aéroport d’Abidjan a été assiégé par l’armée envoyée par Alassane Ouattara. J’étais dans l’avion quand la tour de contrôle de Niamey a appelé le pilote de mon avion pour dire qu’il ne pouvait pas atterrir à Abidjan pour des raisons de sécurité. J’ai dû faire un atterrissage d’urgence à Accra. Et quand j’étais dans l’avion à Accra, j’ai demandé aux autorités ghanéennes pour sortir de l’aéroport. Le président Nanan Akufo-Ado m’a interdit de poser les pieds sur le sol du Ghana. J’en ai été choqué. Pour l’Africain que je suis, membre citoyen de la CEDEAO, qu’on m’interdise la terre d’un pays de la CEDEAO. Alors que je n’étais l’objet d’aucune poursuite, le Ghana m’a refusé sa terre », a expliqué Guillaume Soro

De ce fait, il n’attend plus rien de la CEDEAO. Pour lui c’est un regroupement syndical des chefs d’Eta qui se soutiennent. Les peuples doivent se battre eux-mêmes pour leur épanouissement.