À la suite de l’annonce du décès de l’opposant politique russe Alexeï Navalny, les autorités moscovites ont émis de sévères mises en garde contre toute manifestation non autorisée dans la capitale.
Malgré le tollé international croissant et les allégations d’implication du gouvernement russe dans la mort de Navalny, Moscou reste ferme dans son refus d’autoriser les manifestations, mettant en garde les résidents contre toute violation de la loi.
Suppression de la dissidence
Le bureau du procureur général de Moscou a explicitement déclaré que l’organisation ou la participation à des rassemblements non autorisés constituait une infraction administrative. Il indique ainsi la position de tolérance zéro du gouvernement à l’égard de la dissidence.
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La disparition de Alexeï Navalny ayant porté un coup sévère au mouvement d’opposition, les autorités souhaitent empêcher toute manifestation publique de mécontentement susceptible de remettre en cause le statu quo.
Questions autour de la mort de Alexeï Navalny
La mort de Navalny dans une prison de l’Arctique a suscité l’indignation et des demandes de comptes, tant en Russie qu’à l’étranger. Bien que les détails concernant les circonstances de sa mort restent rares, l’épouse de Navalny, Yulia Navalnaya, a demandé que le président russe Vladimir Poutine soit tenu personnellement responsable du sort de son mari. Le manque de transparence du gouvernement russe concernant la santé et le traitement d’Alexeï Navalny n’a fait qu’alimenter les spéculations et les condamnations.
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Tout au long de son incarcération, Navalny a enduré des conditions difficiles dans une colonie arctique isolée, risquant une peine de 19 ans de prison pour des accusations d' »extrémisme » largement considérées comme motivées par des considérations politiques. Son opposition acharnée au régime de Poutine lui a valu la notoriété et un large soutien, ce qui fait de sa mort une perte symbolique pour le mouvement d’opposition en Russie.
La détérioration de l’état de santé de M. Navalny, aggravée par une grève de la faim et les conséquences d’une tentative d’empoisonnement en 2020, a suscité la condamnation des pays occidentaux, qui ont constamment accusé le gouvernement russe de s’en prendre à Alexeï Navalny en raison de son activisme.