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Meurtre de George Floyd: partout dans le monde, la colère ne retombe pas



L’onde de choc provoquée par la mort de George Floyd aux États-Unis continuait de se propager samedi en France et dans le monde, où des manifestations contre les violences policières se sont tenues dans de nombreuses villes malgré les restrictions sanitaires.

De Londres à Sydney comme dans plusieurs villes de France, des milliers de personnes ont bravé la pandémie samedi pour en finir avec le racisme et les brutalités policières, une indignation mondiale sans précédent déclenchée par la mort du Noir américain George Floyd, asphyxié par un policier blanc fin mai à Minneapolis (États-Unis).

À Londres, faisant fi des consignes officielles de distanciation pour contrer la propagation du nouveau coronavirus, le visage recouvert d’un masque de protection pour certains, des centaines de manifestants se sont réunis devant le Parlement, brandissant des pancartes reprenant le slogan « Black Lives Matter » (« Les vies noires comptent »).

« Le Royaume-Uni n’est pas innocent », ont dénoncé à Londres les manifestants, tambours battants. Comme dans la capitale britannique, ils étaient nombreux à Manchester (nord-ouest) à défiler pour rappeler qu’« être noir n’est pas un crime » et « en finir avec le racisme », une autre « pandémie ».

Comme lors de précédents rassemblements durant la semaine, les manifestants n’ont eu cure des multiples appels du gouvernement à s’abstenir de participer en raison de la crise sanitaire.

Inspiré par le tragique événement, le célèbre artiste Banksy a, lui, dévoilé sur Instagram une nouvelle œuvre, où l’on voit une bougie veillant à côté d’une photo d’une personne noire mettre le feu au drapeau américain. « Les personnes de couleur sont abandonnées par le système. Le système blanc », déplore-t-il.

L’Australie a été la première samedi à ouvrir le bal de l’indignation mondiale. Des milliers de personnes ont manifesté à travers le pays, brandissant des banderoles « Je ne peux pas respirer », en référence à la plainte prononcée par George Floyd, dont le cou a été obstrué pendant près de neuf minutes par le genou du policier qui l’avait arrêté pour un délit mineur.

Pour les organisateurs australiens, nullement refroidis par l’appel du gouvernement à rester chez soi en raison de la crise sanitaire, cette affaire trouve de nombreux échos dans leur pays.

Ils ont expliqué qu’ils souhaitaient aussi dénoncer le taux d’emprisonnement très élevé parmi les Aborigènes, et les morts – plus de 400 ces trente dernières années – de membres de cette communauté alors qu’ils étaient détenus par la police.

« Le fait qu’ils aient essayé de nous empêcher de défiler, cela donne encore plus envie aux gens de le faire », a estimé Jumikah Donovan, parmi la foule à Sydney.

À Tunis, environ 200 personnes ont réclamé « la justice » et de pouvoir « respirer » face au racisme, qui « étouffe ».

« Ce fléau existe aussi en Tunisie », a indiqué une responsable de l’association tunisienne de soutien des minorités, alors que des migrants de l’Afrique subsaharienne affirment souvent être victimes d’agressions verbales et physiques dans le pays.

À Liège, dans l’est de la Belgique, 700 personnes ont bravé l’interdiction et participé à une marche contre le racisme, selon la police.

En Allemagne, les joueurs du Bayern Munich, leader du championnat de football, ont également montré leur solidarité en s’échauffant avec un tee-shirt portant l’inscription « Carton rouge contre le racisme – #BlackLivesMatter », avant le match de Bundesliga contre Leverkusen. À Berlin, les 15 000 personnes rassemblées sur l’Alexanderplatz ont observé dans le courant de l’après-midi 8 minutes et 46 secondes de silence, soit le temps de l’agonie de George Floyd.

© fcbayern

Épicentre de la colère nourrie par de nouveaux exemples de brutalités policières, les États-Unis s’attendaient aussi à des rassemblements massifs, lors d’une journée qui sera également marquée par une nouvelle cérémonie à la mémoire de George Floyd.

En France, l’onde de choc continuait de se propager samedi, où des manifestations contre les violences policières se sont tenues dans plusieurs villes malgré les restrictions sanitaires et des interdictions.

À Paris, quelques milliers de personnes ont bravé une interdiction préfectorale pour se rassembler place de la Concorde près de l’ambassade des États-Unis et réclamer « justice pour tous » en brandissant des panneaux « Black Lives Matter », cri de ralliement du mouvement américain.

« Je trouve scandaleux que toutes ces injustices [policières – ndlr] restent impunies et que l’État ne fasse rien », a assuré à l’AFP Dior, une étudiante sénégalo-ivoirienne venue participer à ce rassemblement encadré par des policiers déployés en masse.

Scandant « pas de justice, pas de paix », d’autres manifestants commençaient à affluer vers 17 heures sur le Champ-de-Mars, près de la tour Eiffel, pour participer à une action également interdite en raison de l’épidémie de Covid-19.

Au Rassemblement Du Champ-De-Mars, À Paris, Samedi 6 Juin. © Geoffroy Van Der Hasselt / AfpAu rassemblement du Champ-de-Mars, à Paris, samedi 6 juin. © Geoffroy van der Hasselt / AFP

À Bordeaux, au moins 2 500 personnes ont défilé dans le calme derrière des banderoles dénonçant une « police raciste » et « l’impunité policière », avant d’observer, agenouillées et pour certaines le poing levé, une longue minute de silence.

« Nous n’avons pas pu participer aux manifestations aux États-Unis, alors on le fait ici », a expliqué Caroline Fache, Franco-Américaine dont la famille s’apprête à rentrer aux États-Unis. « Je ne veux pas que ma fille grandisse dans une société où les vies humaines n’ont pas toutes la même valeur. »

À Lyon, plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées dans le centre-ville. « La France se noie dans son racisme. Nous dénonçons les violences policières et le déni de silence des institutions », a assuré Arkya Sedime, membre du collectif des Afro-descendants.

À Rennes, où plus d’un millier de personnes ont manifesté, les participants ont fait corps autour d’Awa Gueye, la sœur de Babacar Gueye, tué par cinq balles lors d’une intervention de police à Rennes en 2015 à l’âge de 27 ans.

« Il y a 34 ans, j’étais étudiante et je manifestais déjà pour dénoncer la mort de Malik Oussekine. Aujourd’hui rien n’a changé », a assuré Nathalie Aubrée-Connan, qui a ressorti sa pancarte « Touche pas à mon pote ».

À Lille, le cortège d’au moins 1 500 personnes a défilé calmement dans une grande partie de la ville avant que des heurts éclatent en fin de parcours, place de la République.

Des rassemblements plus modestes se sont tenus à PoitiersMetzNancy ou Béziers (Hérault) et des actions avaient déjà eu lieu la veille à Strasbourg et Clermont-Ferrand.

 

Les accusations de violences policières couplées à celles de racisme avaient déjà trouvé un nouvel écho mardi soir à Paris. Au moins 20 000 personnes avaient alors répondu à l’appel de la famille d’Adama Traoré, mort en 2016 après son interpellation dans le Val-d’Oise, scellant une mobilisation inédite qui a surpris les autorités.

Mis sous pression, le gouvernement a réfuté l’existence de tout « racisme structurel » au sein des forces de l’ordre avant d’admettre l’existence d’un « certain malaise » qui devait être entendu.

En première ligne, le ministre de l’intérieur Christophe Castaner a promis d’être « intransigeant » face à tout signe tangible de racisme ou de violences injustifiées chez les forces de l’ordre.

Vendredi, il a saisi la justice après la révélation par le site d’information StreetPress de l’existence d’un groupe privé sur Facebook réservé aux forces de l’ordre et où sont échangés des messages racistes et haineux. Le parquet de Paris a ouvert une enquête.

À droite, ce climat électrique fait craindre une aggravation de la « fracture » dans la société française et la montée d’une « haine anti-flics »selon le président du groupe LR à l’Assemblée, Damien Abad.

À l’autre bout du spectre, Jean-Luc Mélenchon, chef de file des Insoumis, a lui pointé du doigt l’exécutif. « La racine de tout ça, c’est un pouvoir politique qui est dans la main des syndicats de police qui font ce qu’ils veulent »a-t-il affirmé à Marseille.

Déplorant le « silence massif » des autorités, l’association SOS Racisme a, elle, demandé au gouvernement « d’ouvrir – enfin – le chantier de la lutte contre le racisme au sein des forces de l’ordre ».

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