Au moins 11 villageois ont été tragiquement tués par des voleurs de bétail dans le sud du Tchad. Les affrontements violents entre éleveurs et cultivateurs ainsi que les razzias meurtrières sont fréquentes dans cette région.

Dans la sous-préfecture de Laramanaye, située à une soixantaine de kilomètres de la frontière avec la Centrafrique, des bandits armés et voleurs de bœufs ont attaqué le village de Mankade. Ils ont cruellement assassiné 11 villageois avant de s’enfuir avec les animaux volés. Les forces de l’ordre ont rapidement réagi en poursuivant les assaillants, tuant sept d’entre eux et capturant huit autres.

Un contexte tendu

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Cette nouvelle tragédie survient peu de temps après une opération conjointe entre les forces armées tchadiennes et centrafricaines visant à pourchasser et neutraliser des voleurs de bétail tchadiens qui avaient massacré 17 villageois en Centrafrique. La province du Logone oriental, où s’est déroulée l’attaque, est souvent le théâtre de conflits sanglants opposant éleveurs nomades musulmans à des cultivateurs sédentaires majoritairement chrétiens ou animistes.

Cette opération conjointe entre le Tchad et la Centrafrique représente une première entre ces deux pays voisins d’Afrique centrale, habituellement en froid. Les deux gouvernements ont décidé d’agir ensemble pour éradiquer les bandits qui sévissent de part et d’autre de leur frontière commune. Cette initiative fait suite à des rencontres entre les états-majors tchadien et centrafricain, et marque un engagement commun dans la lutte contre l’insécurité transfrontalière.

Des chiffres difficiles à vérifier

Les bilans fournis par l’armée de ces opérations sont difficiles à vérifier de manière indépendante dans ces régions reculées. Cependant, il est indéniable que la situation est préoccupante, avec des attaques récurrentes causant la mort de villageois innocents et alimentant les tensions entre les différentes communautés présentes dans la région.