Massacre des Guéré/ Amadé Ouéremi avoue: » Je n’ai jamais vu ça dans ma vie. Il y avait des femmes, des hommes, des enfants et des vieillards parmi les corps »

Le procès de Amadé Ouéremi, un rebelle burkinabè accusé du massacre de plusieurs Ivoiriens en 2011 dans l’ouest de la Côte d’Ivoire a débuté le mercredi 24 mars. Le moins qu’on puisse dire, c’est que celui qui régnait sur le parc national du Mont Peko, a décidé de balancer ses commanditaires. Mais surtout reconnaitre qu’il a eu un véritable massacre.

Arrêté en mai 2013, c’est seulement hier que son procès a débuté. C’est un homme en colère, qui refuse de porter seul le chapeau de cette affaire qui a dit ce qu’il sait à la barre. Ses propos rapportés par le site koaci montrent que l’homme ne va pas tomber seul.

 

 

« J’étais à Bagouo le 27 mars 2011, c’est le commandant Fofana Losseni di Loss qui a donné de chasser les miliciens de Duekoué. Moi, j’étais un rebelle aux ordres du chef de guerre Coulibaly de Kouibly. C’est lui qui m’a fourni les armes et des treillis militaires », aurait déclaré Amadé Ouéremi.

Il minore ensuite son action, en révélant qu’il ne faisait que mettre les munitions dans les chargeurs. A en croire son témoignage,  »Les vrais Dozo (chasseurs traditionnels, supplétifs de la rébellion) étaient nombreux ce jour là. Ce sont les Dozo qui ont tué les gens (…) ».

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Amadé Ouéremi aurait encore déclaré avoir « vu des corps des hommes ». « C’était beaucoup. Je n’ai jamais vu ça de ma vie. Il y avait des femmes, des hommes, des enfants et des vieillards parmi les corps. Des personnes ont été brûlées vives dans des maisons », a avoué le chef rebelle. Qui regrette:

 

« On m’a utilisé comme un chiffon pour nettoyer leurs déchets. Je n’avais pas d’hommes sous mes ordres. Je n’ai pas tué de Guéré. Les gens ont essayé de me tuer. Mais ce que vous voulez, je vais tout dire ». Ce procès se déroule au moment où des informations circulent sur une probable enquête de la CPI sur lesdits évènements.

En mars 2011, les rebelles venus de Man et autres localités de l’ouest ont attaqué la ville de Duékoué que tenaient encore les Forces loyalistes ivoiriennes. Après avoir pris la ville, les forces rebelles se sont livrés à des tueries qui ressemblent à une épuration ethnique. Amadé Ouéremi, un burkinabè qui a des plantations illégales dans le parc national du Mont Peko avait été cité parmi ceux qui ont procédé à ce massacre

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