La Guinée-Bissau refuse d’exécuter le mandat d’arrêt international émis par la Cour Pénale Spéciale (CPS) de Bangui à l’encontre de l’ancien président centrafricain François Bozizé.
François Bozizé peut respirer un instant ! L’ancien chef d’État de la République centrafricaine est visé par un mandat d’arrêt international émis fin avril par la Cour Pénale Spéciale. Cette institution a demandé la collaboration des autorités bissau-guinéennes pour arrêter et extrader l’ancien président à Bangui afin qu’il soit jugé.
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Mais c’est une mauvaise nouvelle pour la CPS. En effet, la Guinée-Bissau, où François Bozizé a le statut de réfugié, refuse de l’extrader. Le président Embalo Sissoco assure que son pays « n’a pas de loi d’extradition » et que l’extradition de François Bozizé serait « contraire à la Constitution » de la Guinée-Bissau.
« Depuis qu’il est arrivé en Guinée-Bissau, François Bozizé n’a créé aucun problème. Il est en exil, comme nous l’avons été par le passé », a expliqué Umaro Sissoco Embaló à l’agence de presse portugaise Lusa.
Par ailleurs, le président bissau-guinéen a rappelé qu’il avait été sollicité par l’Union africaine et des dirigeants d’Afrique centrale pour accueillir François Bozizé, ce qu’il avait accepté pour « des raisons purement humanitaires ».
À Bangui, la CPS soupçonne la responsabilité de François Bozizé dans des crimes commis par la garde présidentielle et les forces de sécurité intérieure à Bossembélé lors de son règne.