Le porte-parole adjoint du gouvernement ivoirien Mamadou Touré a taclé sévèrement Guillaume Soro. Invité sur le plateau de France 24 ce vendredi 18 septembre, le ministre de l’emploi des jeunes s’en est pris à l’ancien président de l’Assemblée Nationale en le traitant de peureux qui se cache dans les grands palaces parisiens.

Lors de sa conférence de presse à Paris ce 17 septembre, Guillaume Soro a déclaré vouloir tout mettre en oeuvre pour empêcher Alassane Ouattara de briguer un troisième mandat. En accord avec les autres partis de l’opposition, le leader de Générations et peuples solidaires (GPS) juge « inconstitutionnelle » la candidature du président ivoirien et compte empêcher la tenue de l’élection s’il est toujours dans la course.

Ces propos de Guillaume Soro semblent avoir suscité un désarroi au niveau de Mamadou Touré, le porte-parole du gouvernement ivoiren. Ce dernier n’a pas manqué de rappeler que le président de GPS est visé par un mandat d’arrêt international. Le ministre de l’emploi des jeunes qualifie Soro de lâche dans le sens où celui-ci a fui la justice de son pays pour s’exiler en France.

« Je voudrais rappeler que Guillaume Soro a une posture anti démocratique. Guillaume Soro a fui la justice de son pays alors qu’il aurait pu répondre devant cette justice pour se blanchir. Guillaume Soro se cache dans les grands palaces parisiens en appelant d’autres à manifester. Il aurait pu être courageux en rentrant au pays et en étant au-devant de ces manifestations », a fait savoir Mamadou Touré sur le plateau de France 24.

« Il est prétentieux de la part de Guillaume Soro d’annoncer que ces élections ne se tiendront pas à la date constitutionnelle. Nous avons des institutions qui font leur travail. La date est prévue par notre Constitution. Toutes les Institutions en charge d’organiser les élections travaillent dans le sens de l’organisation des élections aux dates indiquées », a-t-il rassuré.

Rappelons que selon la justice ivoirienne, Guillaume Soro, pour s’emparer du pouvoir, préparait, « une insurrection civile et militaire » ». L’ancien président de l’Assemblée Nationale balaie ces accusations mais celles-ci ont poussé le Conseil constitutionnel à invalider sa candidature pour l’élection présidentielle du 31 octobre prochain.