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Révolte politique au Mali : Les partis dénoncent un « Piège Grotesque »

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Les récentes conclusions du dialogue inter-Maliens, orchestré par le colonel Assimi Goïta, ont suscité une vague de réprobation parmi les partis politiques maliens. Ce dialogue, censé être une lueur d’espoir pour la paix et la réconciliation nationale, a été qualifié de « piège politique grotesque » par ces derniers.

Le 10 mai 2024, le président de transition, le colonel Assimi Goïta, a dévoilé les recommandations finales de ce dialogue, comprenant pas moins de 300 propositions, dont l’extension de la période de transition de 2 à 5 ans. Cependant, dès le 12 mai, un communiqué émanant des partis politiques regroupés dans la Déclaration du 31 mars a rejeté catégoriquement ces conclusions, dénonçant une manipulation des aspirations du peuple malien.

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Les voix de la contestation, qu’elles soient radicales ou modérées, unissent leurs critiques contre les autorités de transition, les accusant d’avoir détourné l’objectif initial du dialogue. Selon eux, au lieu de promouvoir la paix et la réconciliation nationale, les recommandations du dialogue semblent consolider une transition indéfinie, ignorant les besoins essentiels des Maliens.

Les partis politiques remettent également en question la légitimité des participants au dialogue, soulignant qu’ils ne sont pas élus et ne représentent qu’eux-mêmes. Cette remise en question s’étend aux recommandations elles-mêmes, dépourvues de toute force exécutoire.

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La colère gronde aussi contre l’absence de dialogue avec les groupes armés, une lacune qui, selon les critiques, met en péril toute tentative sérieuse de réconciliation. Les partis politiques voient dans ces manœuvres une tentative des colonels au pouvoir de perpétuer leur emprise sur le pays, aux dépens du peuple malien.

Face à cette situation, les partis politiques maliens exhortent le peuple à se mobiliser pour restaurer l’ordre constitutionnel. Ils appellent à un retour à une gouvernance démocratique, avec une nouvelle architecture institutionnelle établie de manière consensuelle, comme seul moyen de sortir le Mali de cette crise profonde.

Ainsi, la crise politique au Mali atteint un nouveau sommet de tension, avec les partis politiques déterminés à ne pas laisser le pays s’enliser dans un avenir incertain, façonné par des accords politiques discutables et des ambitions personnelles.