La décision du Mali, du Niger et du Burkina Faso de se retirer de la CEDEAO a déclenché des réactions virulentes, notamment parmi les opposants aux régimes issus de coups d’État.
La coordination de l’Appel du 20 février, qui regroupe des partis politiques et des mouvements de la société civile opposés aux autorités de transition, a vivement condamné cette décision, la qualifiant d’illégitime et de prise sans consultation préalable. Selon eux, le colonel Assimi Goïta, président de la transition, n’a pas le mandat nécessaire pour engager le pays dans une telle entreprise jugée risquée.
Lire aussi : La chaîne France 2 retirée des bouquets au Mali, les détails
Les opposants dénoncent l’absence totale de consultation préalable, décrivant cette décision comme un chantage reflétant le manque de considération des putschistes au pouvoir envers le peuple malien. Ils estiment que ce retrait va à l’encontre des intérêts du Mali et ne correspond en aucune manière aux missions assignées aux autorités de la transition.
Cette décision de se retirer de la CEDEAO a créé un clivage entre les autorités de la transition et l’opposition, mettant en lumière les tensions politiques au sein du pays. Les opposants appellent à une réévaluation de cette décision au nom du respect de la démocratie et des principes constitutionnels. La situation politique au Mali demeure ainsi tendue, avec des répercussions potentielles sur l’avenir du pays au sein de la communauté régionale ouest-africaine.