C’est une nouvelle étape de la vie politique du Mali. Après la mutinerie de ce mardi matin, on apprend que le président de la république, Ibrahim Boubacar Keita est est aux mains des mutins. L’information est confirmée par les mutins eux-mêmes. Plusieurs sources gouvernementales et diplomatiques aussi l’ont confirmé peu après 16h.
Ibrahim Boubacar Keita , le chef de l’Etat est entre les mains des militaires qui ont tiré dès le matin dans le camp Soundiata Keïta de Kati, où se trouve une garnison militaire, l’une des plus importantes du pays. Avec cette mainmise sur le numéro 1 des Maliens, une négociation est en cours selon de sources concordantes. D’après nos informations, le Premier ministre actuel, Boubou Cissé et le le député Karim Keïta étaient avec le président malien.
Le président malien #IBK a été arrêté selon l'un des chefs des mutins de #Kati #Bamako #Mali
— Matteo Maillard (@matteomaillard) August 18, 2020
Pour l’heure , personne ne connait les profondes raisons qui poussent les militaires à se mutiner. Il faudra plusieurs heures pour mieux comprendre la situation. Mais un indice transparaît dans la situation actuelle. Le président IBK avait licencié le chef de la garde présidentielle. Selon nos informations, c’est notamment des soldats de l’armée de terre et d’hommes de la garde nationale, le corps qui assure la sécurité d’Ibrahim Boubacar Keita qui se révoltent. Leur coup de colère serait lié au limogeage du lieutenant-colonel Ibrahim Traoré, le chef de la sécurité présidentielle, lundi 17 août.
De sources locales font savoir que la mutinerie a été portée par quatre officiers : le Colonel Diaw (binôme de Sadio Camara) le Général Cheick Fanta Mady Dembélé, et le Colonel Mama Sekou Lelenta. Des jeunes avaient aussi investi les rues comme pour montrer leur approbation face à la situation actuelle. Rappelons-le, le pouvoir malien faisait face depuis plus d’un mois à des manifestations politiques ayant occasionné des morts, des blessés et des dégâts matériels. Les manifestants ont réclamé il y a juste une semaine la démission du président IBK à la tête du Mali. Cette position n’est pas du tout partagé par la CEDEAO. Plus tôt, l’ambassadeur des USA au Mali a dit que son pays était contre cette tentative de prise de pouvoir contraire à la Constitution.
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