Les autorités maliennes ont annoncé jeudi soir la résiliation immédiate de l’accord d’Alger de 2015, signé avec les groupes indépendantistes du nord du pays. Cet accord, longtemps considéré comme crucial pour la stabilité du Mali, a été officiellement déclaré caduc par l’armée au pouvoir. Le colonel Abdoulaye Maïga, porte-parole du gouvernement installé par les militaires, a justifié cette décision par « le changement de posture de certains groupes signataires » et « les actes d’hostilité et d’instrumentalisation de l’accord de la part des autorités algériennes ».
🇩🇿🇲🇱#FLASH | L'Algérie et le Mali au bord de la rupture des relations ? Rupture unilatérale de l'accord d'Alger par le Mali.
Le Mali rompt unilatéralement l'Accord d'Alger en énumérant une série de graves accusations contre l'Algérie. pic.twitter.com/Yp5CF2C22b
— Morocco Intelligence (@MoroccoIntel) January 25, 2024
La résiliation de l’accord d’Alger était pressentie depuis la reprise des hostilités en 2023 contre l’État central et l’armée malienne par les groupes indépendantistes à dominante touareg du Nord. Le retrait de la mission des Nations unies (Minusma), après dix années de présence, a également contribué à affaiblir l’accord.
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Le gouvernement malien a déclaré l’inapplicabilité absolue de l’accord d’Alger et a annoncé sa fin immédiate, fermant ainsi tous les canaux de négociations. Mohamed El Maouloud Ramadane, porte-parole du Cadre stratégique permanent, a souligné que « livrer cette guerre » était désormais inévitable face à une junte illégitime avec laquelle le dialogue est devenu impossible.
Cette rupture s’inscrit dans une série de décisions prises par les militaires au pouvoir depuis 2020, incluant la rupture des liens avec la France et ses partenaires européens au profit d’une orientation vers la Russie, ainsi que le départ de la Minusma.
La dégradation des relations entre le Mali et l’Algérie, partageant des centaines de kilomètres de frontière, a également été soulignée par le gouvernement malien. Le colonel Maïga a dénoncé une « multiplication d’actes inamicaux » et « d’ingérence dans les affaires intérieures du Mali » de la part des autorités algériennes.
Cette escalade des tensions risque d’avoir des répercussions importantes dans la région, déjà marquée par la présence persistante de groupes terroristes. Depuis l’insurrection de 2012, la violence s’est propagée au centre du Mali, au Burkina Faso et au Niger, ces deux derniers étant également témoins de coups d’État militaires en 2022 et 2023. La situation instable soulève des préoccupations quant à l’avenir de la sécurité et de la stabilité dans la région du Sahel.
#Mali – #Alger : « Le Gouvernement de la Transition, tout en condamnant cette attitude, exige des autorités Algériennes de cesser immédiatement leur hostilité… (…) » 1/2 #Bèki_Takè pic.twitter.com/sGwrOZg4RE
— KONATE Malick (@konate90) January 25, 2024
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