La CEDEAO a envoyé une lettre au ministère des Affaires étrangères du Mali. La lettre était d’autant plus surprenante qu’elle faisait contrepoint aux mesures prises par les organisations sous-régionales contre les dirigeants maliens de la transition, en particulier le colonel Assimi Goïta.

La CEDEAO a invité le président de transition du Mali au sommet de la CEDEAO. C’est la première fois que l’armée malienne prend le pouvoir à Bamako. Les principaux dirigeants de la transition malienne, mis sur liste noire et sous embargo, vivent dans l’isolement à Bamako. Ils ne peuvent circuler sereinement dans l’espace CEDEAO, sauf pour des voyages en Russie.

C’est pourquoi la CEDEAO a invité le colonel Asimi Goita à provoquer des commentaires. Comment va voyager le chef de l’Etat malien alors qu’un embargo aérien dans l’espace CEDEAO frappe le Mali depuis le 9 janvier. En effet, c’est ce jour-là que le chef de l’Etat ouest-africain a décidé d’imposer des sanctions sévères au Mali et à ses dirigeants.

Le colonel Asimi Goita, invité à un sommet spécial sur la situation au Mali, précise la lettre de la CEDEAO. Ce faisant, la CEDEAO a demandé au ministère des Affaires étrangères du Mali de prendre toutes les mesures nécessaires pour permettre au colonel Goita de participer effectivement à cette réunion au Ghana le vendredi 25 mars 2022. Quelle suite les autorités maliennes feront-elles pour avoir cette lettre alors que la CEDEAO maintient ses sanctions économiques ?

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