Le président de la transition malienne, Assimi Goïta, a rencontré lundi 28 juin deux émissaires du président français Emmanuel Macron. Les discussions entre les trois protagonistes ont concerné la lutte contre le terrorisme et à la stabilité du Sahel, a informé le président de la transition.
C’est la première fois que le Président de la Transition malienne interagit avec de hauts responsables français depuis sa prise de pouvoir suite au coup d’Etat du 24 mai dernier. « Ce lundi, j’ai reçu les envoyés spéciaux du président Macron, M. Franck Paris et l’amiral Jean Philippe Roland. Nous avons discuté des défis liés à la lutte contre le terrorisme et à la stabilité du Sahel », a déclaré Assimi Goïta sur son compte Twitter.
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Il a précisé que leurs discussions ont porté sur « la nécessité d’adopter une approche globale et inclusive, tenant compte des aspirations de nos populations et basée sur la participation et la collaboration plus active de tous les pays du G5 Sahel« .
Notons que la France a fermement condamné le second coup d’Etat orchestré par le Colonel Assimi Goïta et a annoncé la suspension de sa coopération militaire avec le Mali. En effet, le président Macron a même annoncé la fin de l’opération Barkhane au Sahel pour la fin du mois en cours.
Alors que la CEDEAO s’est dite « rassurée » par les engagements pris par le président Assimi Goïta, le dirigeant français s’oppose toujours à la prise de pouvoir de ce dernier. Lors d’une conférence de presse organisée le jeudi 10 juin, Emmanuel Macron a donné son avis sur les récentes décisions de l’institution sous-régionale, concernant l’évolution de la crise politique malienne.
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« Je pense que la décision que la CEDEAO a prise de reconnaître un putschiste militaire six mois après lui avoir refusé ce droit crée une mauvaise jurisprudence pour les Africains eux-mêmes. D’abord pour la CEDEAO elle-même et ensuite pour le précédent que cela crée chez beaucoup de voisins », a déclaré l’occupant de l’Elysée aux journalistes. Il pense que : « c’est une erreur. C’est leur décision. Je la respecte ».