Malam Bacai Sanha Junior, fils d’un ancien président de Guinée-Bissau, a été condamné à une peine de plus de six ans de prison aux États-Unis pour son implication dans un trafic international d’héroïne, selon le ministère de la justice américain. Cette condamnation a été rendue publique mardi 26 mars.
L’homme de 52 ans était accusé d’organiser un trafic d’héroïne et de l’importer d’Europe vers les États-Unis dans le but de financer un coup d’État en Guinée-Bissau, visant à le placer à la tête de ce petit pays d’Afrique occidentale. Selon les informations fournies par le FBI, Malam Bacai Sanha Junior aurait été motivé par l’ambition de prendre le pouvoir à travers ce trafic illicite.
Lire aussi : France : Marine Le Pen fait face à des poursuites judiciaires pour détournement de fonds
🚀Annonces pour Nos Partenaires !
Créez votre site web professionnel à un prix imbattable avec 3Vision-Group.
Découvrez l'OffreCommandez une application mobile sur mesure et transformez vos idées en réalité !
Commandez MaintenantIl a été appréhendé en compagnie d’un complice à Dar es-Salaam, capitale économique de la Tanzanie, en juillet 2022, et tous deux ont été extradés aux États-Unis peu après. En septembre 2023, Malam Bacai Sanha Junior a plaidé coupable d’association de malfaiteurs en vue de distribuer une substance réglementée à des fins d’importation illégale, selon le communiqué du ministère de la Justice américain. Il a été condamné à une peine de quatre-vingts mois de prison.
Son père, Malam Bacai Sanha, avait lui-même été installé par une junte comme dirigeant intérimaire en 1999 avant de perdre les élections l’année suivante. Il a ensuite remporté la présidence lors d’un scrutin en 2009, mais est décédé en cours de mandat, en janvier 2012. Malam Bacai Sanha Junior, également connu sous le nom de « Bacaizinho » en Guinée-Bissau, a occupé plusieurs fonctions au sein du gouvernement, notamment en tant que conseiller économique de son père.
La Guinée-Bissau, pays lusophone de 2 millions d’habitants, a été marquée par une instabilité politique chronique depuis son indépendance en 1974, enregistrant de nombreux coups d’État et une corruption généralisée.