À moins de deux semaines de l’élection présidentielle à Madagascar, des manifestations de l’opposition ont été dispersées par les forces de l’ordre à Antananarivo. Les tensions politiques entre le président sortant, Andry Rajoelina, et les candidats de l’opposition se sont intensifiées ces dernières semaines, conduisant à des protestations régulières.
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Ces manifestations, organisées par un collectif d’opposants, visent à dénoncer ce qu’ils appellent un « coup d’État institutionnel » présumé orchestré par le président Rajoelina pour influencer les élections. La Place du 13 mai à Antananarivo est devenue un point de ralliement symbolique pour l’opposition, malgré l’interdiction.
Des manifestations antérieures sur cette place avaient déjà été réprimées, entraînant le report des élections d’une semaine. Malgré une interdiction préfectorale, l’opposition a de nouveau appelé à se rassembler, mais les forces de l’ordre ont empêché l’accès à la place.
Le gouvernement a condamné ces manifestations, qualifiant l’appel de l’opposition de « provocation inadmissible » et accusant certains candidats de chercher à renverser le pouvoir et à perturber le processus électoral.
L’élection présidentielle compte treize candidats, dont Andry Rajoelina, qui avait déjà occupé le poste en 2009 avant d’être élu en 2018, malgré des interdictions antérieures liées à sa nationalité.
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L’opposition dénonce plusieurs décisions récentes en faveur de Rajoelina, notamment le rejet de recours visant à invalider sa candidature pour des raisons de nationalité. En outre, des révélations sur sa naturalisation française en 2014 ont provoqué une controverse.