À Madagascar, la plateforme de dialogue et de médiation dirigée par le Conseil œcuménique des églises chrétiennes, avec le soutien de personnalités telles que la présidente de l’Assemblée nationale, Christine Razanamahasoa, a émis jeudi un appel pressant à la suspension de l’élection présidentielle prévue pour le 16 novembre prochain.

La médiation préconise également la suspension de la campagne électorale et l’arrêt des manifestations de rue, soulignant que le processus électoral actuel ne respecte pas les normes internationales. Christine Razanamahasoa, présidente de l’Assemblée nationale, a expliqué : « Ce n’est pas le cas en ce moment avec les élections que nous essayons d’organiser le 16 novembre. Nous demandons instamment la suspension du processus électoral. »

Selon la plateforme, cette pause serait nécessaire pour évaluer et rectifier les failles identifiées, en particulier dans les listes électorales, et pour apaiser les tensions qui secouent la grande île depuis des semaines.

La suspension d’une élection présidentielle n’étant pas prévue par la loi malgache, la proposition doit obtenir l’accord du gouvernement pour être effective. Cependant, le président sortant Andry Rajoelina et son camp réagissent négativement à cette suggestion, qualifiant l’idée de farfelue.

Lire aussi : Élection Présidentielle au Congo : Félix Tshisekedi désigné candidat de l’USN

Du côté du collectif des candidats de l’opposition, cette proposition est accueillie favorablement. Depuis des semaines, ce groupe composé de 10 prétendants cherche à obtenir le report, voire l’annulation du premier tour de la présidentielle.

La plateforme de médiation a également interpellé les forces de l’ordre, les tenant responsables de plusieurs actes de violence perpétrés contre la population depuis le début de la campagne électorale.