Le Madagascar s’est engagé lundi, 19 août 2019, à ne plus vendre le bois précieux (bois de rose), exportés souvent en Chine « pour le moment », rapporte RFI.
« Aucune commercialisation de bois précieux n’est envisagée pour le moment », a annoncé le secrétaire général du ministère de l’Environnement Lala Ranaiyomanana, lors de son discours devant le comité permanent de la Cites (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction).
Le bois de rose est un arbre à multiples vertus, avec un goût amer et âcre. Il est utilisé comme remède contre le paludisme, la fatigue et la cysticercose. On peut même extraire une huile aromatique.
C’est également un bois précieux très recherché dans la menuiserie et l’ébénisterie. On peut aussi faire des instruments de musique avec le bois. C’est un arbre très dur et très lourd, par contre il n’est pas difficile à sculpter.
Le secrétaire du ministère de l’environnement du Madagascar, présent à la convention qui a lieu à Genève, a précisé que si l’Etat malgache parvient à prendre contrôle de la totalité des bois précieux déjà coupés et à disposer des capacités nécessaires en matière de contrôle forestier, la vente pourra reprendre.
La vente sera destinée en priorité à l’utilisation locale pour la réhabilitation des œuvres d’art et l’artisanat. « Il faut d’abord sanctionner les barons actuels et passés de la mafia du trafic de bois de rose », a expliqué au micro de Rfi le président de l’alliance Vohary Gasy, Ndranto Razakamanarina, estimant que c’est « une condition indispensable pour une meilleure gouvernance des ressources naturelles ».
Le ministère de l’Environnement a fait savoir que la Cour spéciale de lutte contre le trafic de bois de rose et bois d’ébène mis en place l’année dernière a condamné 19 accusés à 20 ans de travaux forcés et à une amende de 25 000 euros chacun.