L’occasion d’un sommet du G5 Sahel, ce vendredi, en visio-conférence, sera saisie par le Président français, Emmanuel Macron, pour faire part à ses homologues de cette région d’Afrique de la modification des engagements des soldats français à travers l’opération Barkhane. Les délais fixés par le chef de l’Etat laissent croire que le dirigeant français anticipe sur certains points de la prochaine Présidentielle.

C’est ce jour que le Président français, Emmanuel Macron, compte annoncer à ses partenaires du G5 Sahel la transformation de l’action militaire de l’opération Barkhane, en un dispositif de coopération. Cette stratégie d’évolution de l’opération Barkhane intervient un mois après l’annonce de la réduction de la présence des forces françaises au Sahel, au nombre de 5 100 soldats.

Selon un planning dressé par l’Hexagone, les effectifs devraient être considérablement réduits d’ici 2023. « L’idée du président est de passer d’une opération militaire à un dispositif de coopération », a expliqué à Europe 1 une source qui prépare les Conseils de défense. Selon ce contact du journal, Emmanuel Macron veut sortir de la logique qui consiste à dire, « je fais la guerre tout seul contre des terroristes, en aidant les armées locales à monter en gamme ».

La nouvelle stratégie française est donc d’être moins présent au Sahel, avec des éléments de la force Barkhane resteront en retrait derrière les forces locales partenaires, aidées de la force européenne Takuba forte de 500 hommes. L’objectif principal sera alors de traquer les cibles très importantes, c’est-à-dire les chefs terroristes, qu’il faudra à tout prix mettre hors d’état de nuire.

Le fait que l’agenda du chef de l’Etat français soit essentiellement planifié sur l’échéance 2022 laisse toutefois penser à une volonté d’Emmanuel Macron d’éviter de se mettre à dos des électeurs français avec des morts supplémentaires pendant la campagne présidentielle. Une stratégie mise en place au Sahel et qui s’incrusterait dans un planning de campagne électorale bien défini.