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Lutte contre la fraude sur l’électricité : Recours au numérique pour éradiquer le phénomène



Lutte contre la fraude sur l’électricité : Le gouvernement a initié le PEPT pour permettre aux populations de sortir de la clandestine.

Contrôle informatisé

« Aujourd’hui, la CIE est bien avancée. On peut connaître les clients qui ne payent pas d’énergie. Je veux dire à tous les fraudeurs qu’aucun fraudeur ne peut se cacher aujourd’hui. Nous sommes très engagés », lance de prime à bord le directeur adjoint des opérations de fraude de la CIE, Sekongo Tannignigui.

Dans le cadre de ses opérations suivis et de contrôles, la CIE sort chaque semaine, la liste des clients qui n’ont pas payé d’énergie depuis un certain temps pour les compteurs prépayés et a aussi la possibilité de les tracer. Elle fait également des analyses de consommation et de profil de consommation.

« Il y a des perspectives dans les actions et des moyens de lutte contre la fraude avec la digitalisation engagée par la direction générale qui nous accompagne. C’est très intéressant parce qu’aujourd’hui on est informé si un client est en fraude ou pas, à travers des outils informatiques et c’est une bonne perspective pour l’avenir », ajoute M. Sekongo.

Pour les opérations de contrôle qui se font de jour comme de nuit conformément aux lois, la CIE travaille avec la gendarmerie et les différents parquets pour sécuriser l’action et veiller au respect des textes.  Pour les domiciles, le contrôle se fait de 4h du matin à 21h, mais pour les professionnels, c’est à toutes les heures.

« A Angré comme d’autres quartiers bien structurés, les gens sont malins. Ces responsables ou grands fonctionnaires commencent la fraude à partir de 22h et ils s’arrêtent à 3h. Pour ces cas, on fait un courrier au procureur pour lui dire que nous voulons contrôler ce client en dehors des horaires et quand il donne son accord, on part faire l’opération. L’opération est organisée », fait savoir le directeur adjoint des opérations de fraude de la CIE.

Cie Fraude

Le directeur adjoint des opérations de fraude de la CIE, Sekongo Tannignigui

En plus des opérations de contrôle, la CIE organise des séances de sensibilisation sur la fraude. Elle rencontre les populations et entreprises leur parle de la fraude et de ses conséquences, leur explique l’offre d’accès à l’électricité, les textes qui répriment la fraude et ce à quoi ils s’exposent, tout en leur donnant la solution pour sortir.

« Nous prenons en compte tous ceux qu’ils nous donnent comme informations et on suit aussi le traitement de leurs besoins. La CIE ne fait pas qu’une action de répression seulement », a-t-il souligné.

Plus de 3.000 fraudeurs interpellés de janvier à fin septembre 2020

De janvier à fin septembre 2020, en tenant compte du Covid-19 qui a réduit le rythme des opérations de contrôle avec le couvre-feu, la CIE a enregistré 3.281 fraudeurs interpellés sur l’ensemble du territoire dont 2.105 à Abidjan. Le bilan de 2019, était autour de 5.000 fraudeurs pour vol d’électricité, selon Sekongo Tannignigui.

« Les revendeurs moi je les appelle les responsables des réseaux illicites de vente d’électricité quand ils sont interpellés, on ne leur donne pas la possibilité de solder. Même s’ils soldent, ils vont à la MACA pour être jugés. Ce sont les leaders du domaine de la fraude de l’électricité », relève M. Sekongo.

Les receleurs et les clients, ont la possibilité de solder et de retrouver la liberté. Il s’agit de rembourser ce qu’ils ont volé qui se calcule selon des formules déjà définies et ne sont pas fait à la tête du client.

 

Les compteurs à carte, une autre solution contre la fraude

Les branchements électriques frauduleux ne sont pas un fait nouveau surtout dans les quartiers précaires d’Abidjan. La nouveauté ces dernières année, c’est la présence de niches de compteurs à carte dans ces mêmes zones. « Maintenant grâce aux compteurs à carte, les branchements anarchiques ont vraiment diminué, presque disparu.

Ce sont ceux qui s’entêtent qui sont encore dedans et ils ne sont pas nombreux, on peut les compter », affirme Mme Agnero qui habite le quartier Campement de Koumassi depuis plus de 20 ans.

Dans les quartiers Campement, Houphouët 1 et 2 dans la commune de Koumassi et à Gonzaqueville (Port-Bouet) pour ne citer que ceux-là, les niches de compteurs sont visibles pratiquement sur les murs des cours communes.

« Aujourd’hui, avec les compteurs à carte qui ont été installés, je peux dire qu’à 80% le quartier est couvert. Les branchements frauduleux ont commencé à disparaître », témoigne un habitant de Gonzaqueville, Gnaoré Roger.

Pour le PCA de la coalition nationale des organisations de consommateurs de Côte d’Ivoire SOS Vie chère, Soumahoro Ben N’Faly, les compteurs prépayés ont apporté un double soulagement pour nous les consommateurs. Le premier, c’est le fait qu’on ne parle plus d’augmentation du prix de l’électricité, qui devrait être revu chaque année au mois de mars et appliqué en juillet, depuis trois ans.  Deuxièmement, le coût et le parcours pour avoir un compteur, qui était un véritable parcours du combattant.

« Les compteurs prépayés ont mis fin à tout cela. Aujourd’hui, la majorité des gens a un compteur CIE et cela à jouer positivement sur la fraude. Il n’y a pas zéro fraude mais aujourd’hui il y a moins de fraude. Ça été vraiment réduit », affirme M. Soumahoro.

Ce constat des populations est corroboré par le directeur adjoint des opérations de fraude de la CIE, Sekongo Tannignigui qui soutient que les compteurs prépayés ont permis d’avoir des clients dans les quartiers péri-urbains tels que Colombie, Adjamé village ou derrière Sococé. « Oui, au début quand cette solution pour sortir de la fraude a été mise en œuvre mais beaucoup sont revenus dans la fraude. Il y a des clients qui ont des compteurs à carte et ils piquent directement sur le câble en amont du compteur », fait-il savoir.

Souvenirs tristes

Ils ont tous vécus ou entendu les sinistres qu’ont causés ces branchements frauduleux d’électricité aussi appelé communément « courant banan-banan ». Ce type de courant a emporté des vies humaines, causé des incendies, fait des dégâts matériels et conduits des consommateurs devant les tribunaux.

Avec plus de 20 ans passés au quartier campement, Mme Agnero semble être une habituée des méfaits des raccordements frauduleux. Elle garde encore son souvenir le plus triste, celle de la petite Bérénice de 3 ans, électrocutée pendant qu’elle jouait dans la rue.  « Même les animaux ça les tuent tout le temps, surtout quand on met le fil de courant dans le sol et qu’il pleut », ajoute-t-elle.

« Avant la distribution des compteurs à carte, il y avait des personnes qui distribuaient le courant de manière illégale et dissimulaient les fils dans le sol de sorte que pendant le contrôle de la CIE, elle ne parvienne pas à les savoir. Des personnes sont mortes électrocutées dans les eaux de pluie. En 2018, un jeune de la vingtaine est mort dans ces conditions non loin de chez moi », raconte M. Gnahoré qui habite dans les environs du lycée municipale de Gonzaqueville.

A ces témoignages, s’ajoute celui du PCA de la coalition nationale des organisations de consommateurs de Côte d’Ivoire SOS Vie chère, Soumahoro Ben N’Faly, qui relate qu’un enfant est mort électrocuté dans la chambre, à  Williamsville.

« C’était un branchement direct qui était dans la chambre et l’enfant a touché le fil. Les parents ont dû l’enterrer discrètement. Le courant qui vient n’est pas régulé et parfois ça fait des dégâts au niveau des appareils », a-t-il relevé.

Selon lui, les incendies dans nos marchés, sont aussi dus aux branchements anarchiques. Soumahoro Ben invite les commerçants à faire eux-mêmes leur propre justice et à lutter contre la fraude. « Il n’y a pas de compteurs. La plupart des branchements des marchés sont frauduleux. Ils doivent demander les compteurs de façon légale », recommande Soumahoro Ben.

Le dernier souvenir de Sekongo Tannignigui date de 2019 où un réseau d’un revendeur d’électricité a causé la mort d’un jeune homme à Bingerville, au quartier Gbagba.

Le ministère en charge du Pétrole et de l’Energie a initié le Programme électricité pour tous (PEPT) qui a été adopté en Conseil des ministres le 27 mai 2014, en vue de permettre à une frange plus importante de la population d’avoir à l’horizon 2020 un accès effectif à l’électricité à travers des modalités souples d’acquisition de leurs branchements–abonnements.

Ainsi les couches sociales à faibles revenus paieront désormais 1000 FCFA pour accéder à l’électricité, le remboursement du solde du prix du kit PEPT évalué à environ 150.000 Fcfa, s’effectuera à travers les achats d’énergie de l’abonné sur une période de dix ans. Le kit comprend le branchement, l’abonnement et l’installation intérieure en cas de besoin. Ce sont 768.000 foyers qui ont été raccordés à décembre  2019.

 

Les ressources du fonds PEPT sont constituées par les dotations et subventions de l’Etat, les emprunts contractés par l’Etat et affectés au fonds, les produits des placements du fonds et les intérêts des prêts consentis, les dons et legs.

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