L’envoyé spécial de l’ONU au Soudan du Sud, Nicholas Haysom, a exhorté tous les partis politiques du pays à mener des campagnes électorales libres alors que le pays se prépare pour des élections prévues fin 2024. Ces élections marqueraient la première depuis l’indépendance du Soudan en 2011 et sont censées mettre en œuvre un accord de paix de 2018 qui a mis fin à une guerre civile dévastatrice.
Le gouvernement d’union nationale n’a pas encore mis en œuvre de nombreuses dispositions clés de l’accord de paix, suscitant des doutes sur la faisabilité des élections à la date prévue. Haysom a souligné qu’il serait impossible d’avoir des élections libres, équitables et crédibles à moins que des mesures cruciales ne soient convenues par tous les partis d’ici au premier trimestre 2024.
Les élections suscitent des préoccupations quant à la liberté et à l’équité du processus, avec des appels à permettre à tous les partis politiques de s’inscrire et de faire campagne sans intimidation ni crainte. Malgré les efforts du président Salva Kiir pour réformer les organismes publics chargés de superviser les élections, plusieurs partis d’opposition demandent davantage de temps pour se préparer.
Le Soudan du Sud, l’un des pays les moins développés malgré ses importantes ressources pétrolières, cherche à surmonter les défis liés à la mise en œuvre de l’accord de paix et à organiser des élections crédibles dans un contexte régional tendu. Les Nations unies sont également préoccupées par l’augmentation des violences communautaires et appellent à la mise en place d’institutions efficaces pour garantir la gestion des élections et éviter tout recours à la violence.