Les coûts du gaz, de la nourriture et de la plupart des autres biens et services ont bondi en mai, faisant grimper l’inflation à un nouveau sommet en quatre décennies et ne donnant aux ménages américains aucun répit face à la hausse des coûts.

Les prix à la consommation ont bondi de 8,6% le mois dernier par rapport à 12 mois plus tôt, plus rapidement que la hausse d’avril de 8,3% d’une année sur l’autre, a annoncé vendredi le département du Travail. Le nouveau chiffre d’inflation, la plus forte augmentation annuelle depuis décembre 1981, accentuera la pression sur la Réserve fédérale pour qu’elle continue d’augmenter agressivement les taux d’intérêt.
D’un mois à l’autre, les prix ont bondi de 1 % d’avril à mai, beaucoup plus rapidement que la hausse de 0,3 % de mars à avril. Derrière cette flambée se trouvaient des prix beaucoup plus élevés pour la nourriture, l’énergie, le loyer, les billets d’avion et les voitures neuves et d’occasion.
Les augmentations généralisées des prix ont également augmenté l’inflation dite « de base », une mesure qui exclut la volatilité des prix des aliments et de l’énergie. En mai, les prix sous-jacents ont bondi de 0,6 % pour un deuxième mois consécutif et sont maintenant supérieurs de 6 % à leur niveau d’il y a un an.
L’inflation rampante aux États-Unis exerce de fortes pressions sur les familles, les obligeant à payer beaucoup plus pour la nourriture, l’essence et le loyer et réduisant leur capacité à s’offrir des articles discrétionnaires, des coupes de cheveux à l’électronique. Les Américains à faible revenu et noirs et hispaniques, en particulier, sont en difficulté car, en moyenne, une plus grande proportion de leur revenu est consommée par les nécessités.