Le Premier ministre libyen a averti jeudi qu’il ne tolérerait plus d’affrontements entre milices, après les combats les plus sanglants ayant secoué Tripoli cette année.

Le Premier ministre du gouvernement d’unité nationale, Abdul Hamid Dbeibah, a fait cette déclaration lors d’une réunion des anciens de Tripoli, déclarant que « il est interdit de toucher des civils ».

Il a ajouté que si les milices rivales ne sont pas « calmées », alors « il y aura d’autres décisions les concernant ».

Dbeibah a également présenté ses excuses à ceux qui avaient perdu des membres de leur famille dans les violences.

« Nous tous, Libyens, ne sommes pas satisfaits de ce qui s’est passé. Et nous n’en serons pas satisfaits. Nous ne resterons pas silencieux tant que nous n’aurons pas arrêté cette affaire », a-t-il dit.

Les déclarations de Dbeibah sont intervenues alors que Mahmoud Hamza, un commandant de la puissante brigade 444, a été libéré et renvoyé au quartier général de sa milice à Tripoli, selon des images diffusées dans les médias libyens mercredi soir.

Hamza a été arrêté par la Force spéciale de dissuasion rivale dans un aéroport de Tripoli lundi, déclenchant une fusillade de 24 heures entre les deux forces à Tripoli.

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Malek Merset, porte-parole du Centre libyen de médecine et de soutien d’urgence, a déclaré mercredi que 146 personnes supplémentaires avaient été blessées. Aucune nouvelle mise à jour n’a été fournie. On ne sait pas combien de morts étaient des miliciens ou des civils.

La brigade 444 et la Force spéciale de dissuasion sont deux des plus grandes milices opérant à Tripoli. Tous deux étaient auparavant des soutiens clés de Dbeibah, unissant leurs forces en mai 2022 pour contrecarrer une tentative d’un ancien Premier ministre rival de l’est du pays d’entrer dans la capitale.

Depuis mercredi, les forces de sécurité libyennes ont renforcé leur présence dans les rues de la capitale. Le ministère de l’Intérieur du pays a rassuré que les forces de sécurité avaient été déployées dans les zones où les combats étaient les plus intenses, notamment le quartier sud de Fernaj et la route al-Shouk. Une salle de crise avait été mise en place pour suivre l’évolution de la situation, mais mercredi, un calme provisoire était constaté dans la ville.