Le gouvernement libyen d’union nationale reconnu par l’ONU, basé à Tripoli, a démenti jeudi avoir cédé des droits sur un important port civil ou autorisé son utilisation comme base militaire par des forces étrangères.
« Ce qui est dit à propos de la cession ou de l’autorisation par l’Etat de l’exploitation du port maritime d’al-Khoms en tant que base navale étrangère est incorrect et sans fondement », a déclaré Mohamed Hamuda, porte-parole du gouvernement d’Abdelhamid Dbeibah.
Il a fait cette déclaration au port d’al-Khoms, avec le chef d’état-major de la marine libyenne Noureddine el-Bouni et le directeur de l’Autorité des ports et des transports maritimes Mohamed el-Siwiwi à ses côtés.
Le porte-parole réagissait aux protestations de centaines d’habitants de cette ville côtière, à 120 km à l’est de Tripoli, qui accusent le gouvernement de vouloir céder une partie de ce port civil à la Turquie, pays allié au gouvernement de Dbeibah, et à des fins militaires.
De dimanche à jeudi matin, ils ont incendié des pneus, bloqué des routes et bloqué l’accès à cet important port de commerce, selon des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux.
🚀Annonces pour Nos Partenaires !
Créez votre site web professionnel à un prix imbattable avec 3Vision-Group.
Découvrez l'OffreCommandez une application mobile sur mesure et transformez vos idées en réalité !
Commandez MaintenantAppelant à la retenue, M. Hamuda a mis en garde contre toute « atteinte à l’intérêt public », affirmant que de tels actes « exposent les auteurs à des poursuites pénales ».
Lire aussi : Libye : Le Premier ministre basé à Tripoli met en garde les milices
Le Premier ministre Abdelhamid Dbeibah attache « une grande importance » à ce port de commerce, avec des projets de développement pour accroître les échanges « avec d’autres Etats », a-t-il ajouté.
Le port d’al-Khoms, l’un des plus grands et des plus importants de Libye, peut traiter un million de tonnes de conteneurs par an. Avec Misrata, plus à l’est, il est considéré comme un site stratégique.
Ces manifestations ont été troublées par des tirs nourris lundi et mardi entre deux groupes armés à Tripoli (ouest de la Libye), les pires en un an, qui ont fait 55 morts et 146 blessés.
La Libye riche en pétrole a plongé dans le chaos sécuritaire après la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011.
Deux gouvernements se disputent le pouvoir depuis un an : celui de M. Dbeibah à l’ouest et celui de l’est soutenu par le puissant maréchal Khalifa Haftar.