Au lendemain de l’accord historique avec le Liban, qui a été annoncé mardi par Israël, l’Etat hébreu se réjouit, car cet accord maritime éloigne aussi la possibilité d’un nouveau conflit armé avec le Hezbollah, puissant parti libanais hostile à Israël.
Cet accord va délimiter la frontière maritime entre les deux voisins, officiellement en état de guerre, et lever les obstacles à l’exploitation de gisements gaziers en Méditerranée orientale.
« Côté israélien, ils avaient vraiment besoin de cet accord pour avoir la sécurité nécessaire afin de poursuivre la production du champ de Karish, dont l’Europe a maintenant grand besoin, nous explique Diana El Kaissy, membre du conseil consultatif de l’Initiative Libanaise pour le Pétrole et le Gaz. Et l’accord est également nécessaire côté libanais parce que tous les investisseurs et les entreprises étaient inquiets pour leurs activités de prospection dans une zone très contestée. »
🚀Annonces pour Nos Partenaires !
Créez votre site web professionnel à un prix imbattable avec 3Vision-Group.
Découvrez l'OffreCommandez une application mobile sur mesure et transformez vos idées en réalité !
Commandez MaintenantL’accord, qui n’a pas encore été officiellement accepté par le Liban, qui se dit malgré tout satisfait, partage les ressources entre les deux pays. Le gisement offshore de Karish sera sous contrôle d’Israël et les réserves de Cana, situées plus au nord-est, seront octroyées au Liban. Mais pour Marc Ayoub, analyste de l’énergie à l’Institut Issam Fares pour la politique publique et les affaires internationales, la crise énergétique mondiale joue un rôle crucial.
« Je pense que l’un des principaux éléments déclencheurs de cet accord est l’énorme besoin européen de gaz pour cet hiver. Donc, même si les quantités qui iront d’Israël vers l’Europe ne sont pas vraiment suffisantes pour combler les besoins de l’Europe, cela soutiendra le besoin européen de plus de gaz cet hiver. »
Les gouvernements libanais et israélien doivent encore approuver l’accord, cela prendra au moins deux semaines.