La révolution de l’IA menace de nombreux emplois, mais jusqu’ici, les jobs déclarés en danger ne portaient que sur les tâches de bureau répétitives. Cependant, les choses pourraient devenir également compliquées dans le monde du sport et précisément dans le football.

En effet, ce jeu a toujours impliqué 22 adversaires et des arbitres qui prennent des décisions pour la bonne tenue des matchs. Sous l’impulsion de l’IA, cette disposition vielle comme la discipline elle-même risque donc de changer selon un expert.

Les arbitres peuvent trembler

Se confiant à l’agence de presse britannique PA, Aldo Comi, directeur général de Soccerment, a laissé entendre que les arbitres de football pourraient être remplacés à l’avenir. Même si l’intelligence artificielle est déjà bien présente avec la VAR et d’autres technologies de détection, ce dernier prévoit une évolution plus considérable. En effet, Aldo Comi prédit que des machines IA pourraient être entraînées avec des données récoltées au fil des rencontres, et ce, avec plus de caméras.

« La quantité de données collectées et la qualité des modèles formés à partir de ces données augmenteront de manière exponentielle et, grâce à cela, vous aurez des modèles d’IA capables de prendre des décisions arbitrales sur la base de ce qu’ils voient sur le terrain » a-t-il déclaré. Il est à noter que son entreprise Soccerment est l’un des plus grands fournisseurs de données analytiques sur le football, donc sa prise de parole a le mérite d’être prise au sérieux.

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Un processus qui pourrait durer des décennies

Les prévisions d’Aldo Comi s’étendent toutefois sur 20 à 30 ans et cela pourrait arriver en deux temps. Il précise entre autres que les juges de ligne pourraient perdre leur utilité en premier. Ensuite, ce serait le tour de l’arbitre principal qui devra poser son sifflet au profit d’une machine IA.

Ces déclarations ne plairont pas forcément aux fans de football qui décrient déjà les technologies existantes et c’est aussi le cas du dirigeant de Soccerment. En effet, Aldo Comi reconnait que cela n’a rien de positif, mais martèle que le risque est bien présent.

D’autre part, l’utilisation de l’IA dans le football pourrait aussi profiter aux équipes professionnelles et surtout celles qui ont les moyens de s’en équiper. Avec les capacités d’apprentissage des grands modèles de langage, les encadreurs pourraient évidemment bénéficier d’analyses prédictives afin d’améliorer le jeu d’équipe. Un assistant virtuel pourrait calculer alors des probabilités afin de fournir continuellement des informations sur les tactiques à mettre en place. Rappelons que l’idée vient toujours d’Aldo Comi.

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