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Les troublantes révélations de Laurent Gbagbo sur la rébellion ivoirienne.

La crise politico-militaire en Côte d’Ivoire commence le 19 septembre 2002, un début de solution se profile le 24 janvier 2003 avec la signature des accords de Linas-Marcoussis. Voici un extrait de ” Libre, pour la vérité et la justice ” pages 272-273 du livre de Gbagbo, relatif au rôle de Blaise Compaoré dans la rébellion ivoirienne.

Les troupes rebelles, et les milliers de supplétifs Dozos, chasseurs traditionnels imprégnés de croyances magiques, particulièrement cruels à l’égard des populations piaffent sur la ligne de démarcation entre le Nord et le Sud du pays. Leur déferlement en direction d’Abidjan, assaut général, et final, était évidemment prémédité, et encadré.

Gbagbo commente :

Une pareille opération ne s’improvise pas. Elle a été menée tout du long par le Régiment pour la Sécurité Présidentielle du Burkina Faso, attaché à son président de l’époque, Blaise Compaoré.

C’est son chef, le général Djengélé, qui a dirigé la manœuvre, en suivant le tracé du chemin de fer qui descend du Burkina Faso vers le sud de la Côte d’Ivoire. Tout au long de ce tracé, dans chaque cille et bourgade, il y avait des caches d’armes.

Qui a donné l’ordre de lancer l’attaque ? Ce qui est certain est que l’opération a été préparée des mois auparavant : la nomination du général Emmanuel Beth au poste d’ambassadeur au Burkina en est le signe évident. Son frère, Frédéric Beth, dirigeait le Centre de Commandement des opérations spéciales. Et ce sont les hommes du COS qui se sont retrouvés en première ligne à chaque étape de l’offensive.

Quant aux troupes des rebelles, elles étaient constituées de mercenaires recrutés et armés au Burkina puis envoyés en Côte d’Ivoire. Qui a payé leurs armes ? Qui les a formées ? Qui les a organisées ? Pendant tout ce temps, le président Compaoré s’est dépensé sans compter au service de son « frère » Ouattara.

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