Des dandys ou « sapeurs » congolais se sont réunis vendredi à Kinshasa à l’occasion de l’anniversaire de la mort de Stervos Niarcos, une icône de la religion congolaise Kitendi (tissu). Leur demande est simple : être reconnu officiellement dans leur pays pour leur art.

« Aujourd’hui, le 10 février, c’est l’anniversaire de la mort de Stervos Niarcos qui a passé 28 ans sous terre, c’est comme une fête pour nous « sapeurs » aujourd’hui », a déclaré la dandy Mama Afrika.

Claudio Benedict Sama Kenegui , un « sapeur » de Brazzaville a ajouté « M. Niarcos a vécu à Kinshasa et il a aussi vécu à Brazzaville , donc pour moi c’est un honneur de représenter mon pays aujourd’hui avec mes collègues de la RDC pour perpétuer cette tradition de commémoration cet illustre personnage qui nous a marqué ».

De nombreux « sapeurs » exigent une reconnaissance officielle du gouvernement ainsi que l’accès aux mêmes opportunités que les musiciens.

« Nous, les sapeurs, nous sommes abandonnés, vous ne soutenez que les joueurs et les musiciens. Aujourd’hui, vous avez emmené des musiciens en tournée à Dubaï et en Turquie. Pourquoi pas nous « sapeurs » ? Nous sommes des artistes, nous sommes très efficaces », a affirmé de son côté, Six Lokoto , un  » sapeur » du groupe des Léopards.

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La culture « Sapeur » s’est propagée dans les années 60 et 70 à Brazzaville et à Kinshasa en évoluant pour devenir une culture unique. La sapologie s’est imposée comme un mouvement culturel et vestimentaire africain (congolais à l’origine) adulant la haute couture ou du moins les vêtements de grandes marques et l’élégance comme signes extérieurs de réussite. C’est l’art de savoir bien s’habiller en tenant compte des agencements de couleurs dans une certaine mesure.