Les festivités se sont déroulées ce samedi 19 février 2022 dans la capitale malienne, Bamako. Les populations sont descendues dans les rues pour exprimer leur satisfecit après l’annonce du départ des forces françaises de Barkhane et Takuba du pays. Ils ont répondu à l’appel du mouvement de la société civile « Yérèwolo (Ndlr : hommes dignes) debout sur les remparts ».

Des milliers de Maliens ont participé au mouvement. A travers cette initiative, rapporte l’Agence Anadolu, le peuple malien veut remercier les autorités transition d’avoir contraint les soldats français de quitter le sol malien.

Amina Fofana, membre fondateur du mouvement Yérèwolo déclare : « cette manifestation a pour objectif de remercier les autorités de transition d’avoir chassé « l’occupateur », « l’usurpateur » et « l’envahisseur » du Mali depuis neuf ans, sous le prétexte fallacieux de lutter contre le terrorisme, alors que la présence de la France n’a abouti qu’à tuer les Maliens ».

Pour répondre à cet appel de manifestation, les Maliens se sont armés de balais pour « mettre la cendre par terre pour balayer devant la France criminelle et imposteur. C’est une tradition pour dire qu’on ne veut plus jamais du retour de cet imposteur criminel et menteur dans notre pays ».

« Nous manifestons notre joie après avoir demandé à la France de partir. C’est une fête pour nous Yérèwolo, c’est une fête pour le peuple malien. À un moment donné on a compris que nul ne saurait venir nous aider à libérer ce pays. Aujourd’hui cette France qui est là depuis neuf ans n’a pas pu résoudre nos problèmes », a déclaré un des porte-paroles du mouvement. Et d’ajouter : « qu’on a fait appel à d’autres partenaires (pays) qui font des résultats sur le terrain en seulement 3 à 4 mois ».

Il faut noter que ce Jeudi 17 février 2022, la France et ses partenaires ont fait l’annonce du retrait des forces Barkhane et Takuba dans un délai compris entre 4 et 6 mois. Au lendemain de cette annonce, le gouvernement du Mali a ordonné le retrait sans délai de ces deux forces du territoire national.