Lundi dernier, une opération des garde-côtes tunisiens au large de la ville portuaire de Sfax, à 250 km au sud de la capitale Tunis, a permis d’intercepter 372 migrants tentant de quitter les côtes du pays d’Afrique du Nord dans de petites embarcations en mauvais état.

Les garde-côtes ont intercepté les navires de migrants, dont beaucoup étaient surchargés et risquaient d’être submergés même par une petite vague.

Les migrants ont déclaré aux journalistes qu’ils espéraient que leur navire les transporterait dans les eaux internationales d’où ils pourraient être secourus et emmenés en Europe.

Ils seront ensuite renvoyés en Tunisie.

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Tentant le voyage en mer, il y avait des migrants venus de loin, dont beaucoup du Bangladesh et de Syrie, mais la majorité cette nuit-là venaient d’Afrique de l’Ouest subsaharienne.

Les Africains vivant en Tunisie ont récemment subi des pressions, ont été expulsés de leur logement et ont perdu leur emploi après une vague de sentiments racistes à leur encontre. Un discours du président Kais Saied a ordonné une répression contre les migrants d’Afrique subsaharienne et s’est déchaîné contre un complot visant à effacer l’identité de la Tunisie.

Certains fuient la guerre dans leur pays, d’autres espèrent simplement trouver un emploi ou rejoindre leur famille en Europe.

Beaucoup ont parlé de subir des abus racistes en Tunisie.

Les responsables disent que les petits bateaux en tôle qu’utilisent les migrants sont construits sur commande dans de petits ateliers à Sfax et dans les environs.

Malgré les efforts de la police pour réprimer leur production, celle-ci ne s’est pas arrêtée.

Les garde-côtes affirment avoir arrêté 13 000 personnes tentant de partir illégalement par la mer au cours du premier trimestre du 2023.