Six ressortissants nigérians, reconnus coupables d’avoir créé une cellule de Boko Haram aux Émirats arabes unis afin de collecter des fonds pour les combattants au Nigeria, ont été placés sur la liste des sanctions, a annoncé le département du Trésor.

Les États-Unis ont imposé de nouvelles sanctions à des individus liés au groupe armé nigérian Boko Haram. « Avec cette action, les États-Unis se joignent aux EAU pour cibler les réseaux de financement du terrorisme d’intérêt mutuel », a déclaré vendredi 25 Mars le sous-secrétaire au Trésor Brian Nelson.

« Le Trésor continue de cibler les facilitateurs financiers d’activités terroristes dans le monde entier. Nous nous félicitons de l’action multilatérale menée à l’encontre de ce réseau Boko Haram pour faire en sorte qu’il ne puisse plus faire transiter de fonds par le système financier international », a-t-il ajouté.

Les hommes, identifiés comme Abdurrahman Ado Musa, Salihu Yusuf Adamu, Bashir Ali Yusuf, Muhammed Ibrahim Isa, Ibrahim Ali Alhassan et Surajo Abubakar Muhammad, ont été condamnés aux Émirats arabes unis pour avoir tenté d’envoyer 782 000 dollars de Dubaï au Nigeria.

Adamu et Muhammad ont été condamnés à la prison à vie pour avoir violé les lois antiterroristes des EAU, tandis que Musa, Yusuf, Isa et Alhassan ont reçu des peines de 10 ans de prison suivies d’une expulsion.

« Tous les biens et intérêts dans les biens des individus nommés ci-dessus, et de toutes les entités qui sont détenues, directement ou indirectement, à 50 % ou plus par eux, individuellement, ou avec d’autres personnes bloquées, qui se trouvent aux États-Unis ou en possession ou sous le contrôle de personnes américaines, doivent être bloqués et signalés à l’OFAC », a déclaré le Trésor dans son communiqué.

Les États-Unis ont officiellement désigné Boko Haram comme un « groupe terroriste étranger » en 2013. Selon le département d’État, le groupe est « responsable de nombreuses attaques dans les régions du nord et du nord-est du pays, ainsi que dans le bassin du lac Tchad au Cameroun, au Tchad et au Niger, qui ont tué des milliers de personnes depuis 2009″.

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