Les Etats-Unis ne comptent pas se laisser humilier par le Zimbabwe. Ils ont convoqué l’ambassadeur du Zimbabwe dans le pays afin qu’il leur explique les propos offensants dont a été victime le représentant à Harare. Ce dernier a été traité de « voyou » par le porte-parole du parti au pouvoir, la Zanu-PF.

Patrick Chinamasa, le porte-parole du Zanu-PF, avait accusé lundi 27 juillet dernier l’ambassadeur des USA dans le pays de parrainer le mouvement anti-gouvernemental et l’avait menacé de l’expulser du territoire. Il a dans la foulée qualifié Brian Nichols de « voyou ». Pour le secrétaire adjoint du Bureau des affaires africaines du Département d’Etat, Tibor Nagy, ces propos sont « profondément offensants ». Ainsi, les Etats-Unis pour exiger des explications, ont immédiatement convoqué à Washington l’ambassadeur du Zimbabwe.

Pour le président de la commission des relations étrangères du Sénat américain Jim Risch, le Zimbabwe a utilisé ces propos offensants «pour justifier sa crise économique et politique actuelle », a rapporté BBC. Ces allégations des autorités zimbabwéennes font montre des tensions qu’entretiennent Washington et Harare. La bonne entente entre les deux camps auraient disparue depuis les sanctions économiques américaines infligées hauts responsables du parti dont le président et le vice-président.

L’ambassadeur américain au Zimbabwe Nichols a déjà été victime de plusieurs accusations venant du gouvernement zimbabwéen. En novembre 2019, c’est le ministre des Affaires étrangères du Zimbabwe qui s’en est pris au diplomate en l’accusant de « se comporter et de se conduire comme un membre de l’opposition ». Le ministre a même menacé d’expulser l’ambassadeur. Washington n’est pas resté muet face à ces allégations, l’ambassade américaine les a vivement rejetées.