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Les boulangers Sénégalais plongent la population dans le chaos



Les sautes d’humeur provoquées par les boulangers sénégalais ont fini par plonger la population de ce pays d’Afrique de l’Ouest dans le chaos.

Depuis mardi 9 novembre, les baguettes se font rares, et il y a de longues files d’attente devant plusieurs boulangeries qui n’ont pas participé à la grève. La grève des boulangers sénégalais a débuté mardi 9 novembre et a duré 72 heures renouvelables, ce qui a porté un coup dur à la population.

Dans un premier temps, la volonté du boulanger d’augmenter le prix du pain a été catégoriquement rejetée par l’Etat sénégalais. Pour les ouvriers du pain, le prix des baguettes de 150 FCFA doit grimper à 200 FCFA.

Mais le pays dit niet. C’est le début de l’impasse qui a commencé mardi. Depuis ce jour, pour trouver une baguette magique à croquer, ça a toujours été une croix et un drapeau. Un silence de mort devant la boulangerie, diverses affiches expliquant la situation: « Grève », « No pain ».

A Thiès, capitale des chemins de fer, un boulanger refuse de suivre ce mouvement, il s’appelle Ngagne Guèye et dirige la boulangerie Serigne Sam Mbaye à Randoulène.

Devant sa boulangerie, il y a un monde fou. Femmes, hommes, jeunes, vieux, tout le monde attend que le pain sorte du four à toute vitesse. « Je ne vends que la matinée, pour permettre aux enfants qui vont à l’école de pouvoir manger avant de sortir de chez eux. Comme tout le monde le sait, ici, les enfants ne connaissent que le pain comme petit déjeuner » nous dit Ngagne Guèye.

Il nous a laissé entrer et a donné quelques instructions sur la livraison. Pendant que nous attendions, il y avait de la douleur devant la boulangerie, et la tension augmentait légèrement.

« Hé, je suis là avant toi, donc tu dois passer derrière moi » a déclaré une cliente à une autre cliente essayant de ne pas respecter le rang formé.

« Je suis là depuis plus d’heure. A peine, tu arrives et tu veux passer devant » continue la dame. L’autre acquiesce et se range derrière.

« Nous ne vendons pas plus de cinq baguettes à la fois » précise le boulanger, qui se trouve dans son entrepôt de 2 x 3 mètres, et les clients entrent un à un sous la surveillance de la sécurité. Le client insiste, mais sans aucune aide, il sort avec cinq baguettes.

S’il en veut plus, il devra refaire la lignée, en espérant que le temps le permet et que la production de baguettes soit la même. « Je n’ai pas assez de pain pour honorer toutes mes commandes. Vous voyez les voitures garées, elles attendent le pain qu’elles doivent aller livrer à certains de mes clients habituels et qui se trouvent à des zones très reculées » nous dit Ngagne Guèye qui venait de nous rejoindre.

Lorsqu’on lui a demandé pourquoi il ne suivait pas les grèves des autres boulangers, il a répondu sans hésiter :

« imaginez tous les médecins en grève et que quelqu’un a un enfant gravement malade ou blessé ! Il y a un service minimum dans tout. Il doit y avoir un aspect humain à prendre en compte dans toute initiative. Chaque personne qui se met à la place de ce parent dont l’enfant est malade, saura quoi faire en face d’une situation de crise » a-t-il poursuivi.

Pour lui, il ne s’agit pas d’obtenir, mais de considérer certains aspects, notamment l’aspect humain.

« Vous avez vu tout ce qu’il y a ici comme voitures, elles livrent toutes du pain, pour soulager certaines populations. Lorsque leur tour viendra, je leur livre leurs baguettes, et les clients qui sont ici attendront le prochain tour. Si je ne cherchais que le gain, j’allais privilégier les clients sur place qui paient la baguette plus cher que les vendeurs à qui ces voitures livrent le pain » a conclut un homme à la peau foncée debout à 1,83 m

La première grève des boulangers a expiré jeudi 11 novembre, mais la grève a repris faute d’accord entre l’Etat sénégalais et l’Association des boulangers. C’est encore ce vendredi, et la boulangerie est vide. Son Ngagne Guèye a continué son service minimal, et la confrontation a continué.

Les gens veulent un résultat heureux pour pouvoir manipuler les baguettes aussi facilement qu’avant.

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