A la suite de la création de son vaccin contre le Covid-19, le laboratoire Moderna se lance dans la lutte contre le sida. La technologie employée est la même que celle utilisée pour le Covid-19, à savoir l’ARN messager.
Les scientifiques de l’institut américain Scripps, en février dernier, avaient annoncé des résultats très prometteurs pour leur nouveau concept de vaccin avec une protéine fabriquée en laboratoire stimulant le système immunitaire. Mais pour rendre leur vaccin plus efficace, ils ont fait appel à l’ARN messager de Moderna.
A en croire les spécialistes, cette innovation pourrait permettre d’accélérer la mise au point d’un vaccin. « Produire la protéine ex vivo et ensuite l’utiliser comme vaccin était beaucoup plus compliqué que d’utiliser la technique ARN messager, explique Jean-Daniel Lelièvre, immunologue spécialiste de la vaccination, l’avantage ici c’est de faire produire au sein de l’organisme de grandes quantités de protéines pour pouvoir avoir une réponse immunitaire optimale et efficace. »
56 personnes, non infectées par le VIH, vont recevoir les produits développés par Moderna mais il ne s’agit pour le moment que de la première phase de l’essai clinique.
Cette phase 1 permettra d’évaluer la sécurité du vaccin, notamment de noter ou non ses potentiels effets secondaires mais aussi de définir la dose et la fréquence d’administration recommandées.
La phase 2 sera consacrée à l’étude de la réponse immunitaire chez un plus grand nombre de sujets. Ensuite vient la phase 3 où il sera question de regarder l’efficacité du vaccin pour prévenir de la maladie, dans le cadre du VIH.
Avec France info