En mars dernier, Revolut ajoutait sur son application mobile une nouvelle classe d’actifs d’investissement : les métaux précieux. Depuis quelques mois, les utilisateurs peuvent ainsi prendre position sur l’or depuis leur interface, en toute simplicité. Revolut s’appuie sur un partenaire tiers qui garanti les positions par un stock d’or physique réel, plutôt que par une position financière synthétique.Depuis hier, la néo-banque offre également le trading d’argent à sa communauté. La dernière mise à jour (7.6) de l’application bancaire permet d’acheter et vendre de l’argent sur le même principe que l’or.
Avec ce service, Revolut simplifie largement l’accès à ces actifs financiers, mais le risque reste bien réel. La fintech précise que « l’historique des performances du taux de change n’est pas un indicateur fiable du futur prix » et que les taux de change peuvent être « soumis à de rapides fluctuations ». S’il est possible d’acheter et vendre l’or et l’argent au prix du marché, la fintech a introduit la possibilité de fixer un prix pour déclencher une opération. Cela permet éviter toute déception en cas de mouvement brusque du sous-jacent.
Un service accessible à tous
A l’origine, le trading sur l’or était réservé aux clients Premium et Metal (payants) de la néo-banque. Depuis, Revolut a revu sa stratégie en s’ouvrant aux clients « gratuits ». La commission prélevée sur chacune des opérations sur l’or et l’argent varie toutefois selon la formule : les clients Standard devront payer 1,50% de frais sur chaque opération, contre 0,25% pour les clients Premium et Metal.
Revolut a la particularité d’offrir le trading sur l’or et l’argent également le week-end, alors même que ces deux marchés sont fermés du vendredi au dimanche soir. Pour limiter son risque, elle prélève une commission légèrement supérieure sur le week-end, soit 2,25% pour les clients Standard et 1,00% pour les clients Premium et Metal.
Avec Revolut, les clients ne pourront pas solliciter une livraison physique de leur matière première. Ils devront l’échanger contre une monnaie fiduciaire (celle de leur compte, comme l’EUR, le CHF, le GBP ou l’USD par exemple) ou contre des crypto-monnaies pour sécuriser une éventuelle plus-value. Ils peuvent aussi transférer leurs avoirs à d’autres utilisateurs de l’application – ce qui n’est pas possible pour les crypto-monnaies.
Une diversification à venir ?
Ivan Chalov, le Product Owner Matières premières de la fintech revient à l’occasion de cette annonce sur les intentions de Revolut : « notre objectif est d’ouvrir de nouveaux produits financiers à nos utilisateurs et de leur donner autant d’options que possible afin qu’ils puissent épargner, investir et gérer leur argent comme ils le souhaitent ».
La néo-banque semble donc bel et bien réfléchir à des solutions pour l’épargne – une corde qui manque aujourd’hui à son arc pour devenir une vraie alternative aux banques traditionnelles et aux banques en ligne. En Lituanie, elle a par ailleurs migré tous ses utilisateurs vers un nouveau compte, qui est directement rattaché à sa licence bancaire (complète) européenne. Revolut pourrait ainsi rapidement leur offrir des solutions de crédits, à l’instar des prêts à la consommation ou des cartes de crédits.