Le roi de Belgique Philippe a atterri mardi en République démocratique du Congo, lors d’une visite historique dans ce pays d’Afrique centrale que son ancêtre a autrefois dirigé brutalement comme son fief personnel.

Le monarque entreprendra un voyage de six jours présenté comme une chance de réconciliation après les atrocités commises sous la domination coloniale belge.
Cette visite intervient deux ans après que Philippe a écrit au président congolais Félix Tshisekedi pour lui exprimer ses « plus profonds regrets » pour les « blessures du passé ».
Tshisekedi et son épouse ont accueilli le roi Philippe et la reine Mathilde sur un tapis rouge déroulé sur le tarmac de l’aéroport international de la capitale Kinshasa, ville tentaculaire d’environ 15 millions d’habitants.
Lundi, le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya, a déclaré aux journalistes que la Belgique et la République démocratique du Congo (RDC) entamaient un « nouveau partenariat ».
« Nous n’oublions pas le passé, nous regardons vers l’avenir », a-t-il ajouté.
Le Premier ministre belge Alexander De Croo, qui visite la nation pauvre de 90 millions d’habitants aux côtés du roi, a fait écho à ce sentiment.
« C’est un moment historique », a-t-il déclaré mardi à un radiodiffuseur national belge, saluant l’opportunité de forger de futurs liens plus étroits.
La colonisation belge du Congo a été l’une des plus dures imposées par les puissances européennes qui régnaient sur la majeure partie de l’Afrique à la fin des XIXe et XXe siècles.
Le roi Léopold II, frère de l’arrière-arrière-grand-père de Philippe, a supervisé la conquête de l’actuelle RDC, gouvernant le territoire comme sa propriété personnelle entre 1885 et 1908 avant qu’il ne devienne une colonie belge.